Annexe B (informative) Mémento sur l'exécution des travaux annexes et l'application des finitions sur les ouvrages verticaux en plaques de parement en plâtre ou en cloisons alvéolaires
Les prescriptions ci-après, qui concernent d'autres intervenants que le poseur de plaques, n'en sont pas moins des conditions indispensables au bon comportement ultérieur des ouvrages.
B.1 Exécution des encastrements et fixations
B.1.1 Encastrements
Les encastrements de canalisations filant parallèlement aux lignes d'ossature sont exécutés comme dans un vide de construction.
La découpe des plaques doit être effectuée à l'aide d'outils adaptés : scie, mèche cloche, etc.
Lorsque des perforations de profilés sont réalisées sur chantier, les dimensions maximales et les espacements entre ces perforations doivent être conformes au 5.2.4 du NF DTU 25.41 P1-2 (CGM).
Afin d'encoffrer les canalisations, (fluide, électrique, etc.), un espace réservé à cet effet peut être aménagé. Cet espace permet également d'éviter les percées ou détérioration des éléments disposés derrière la plaque de plâtre.
Dans le cas de la mise en oeuvre des plaques de plâtre pare-vapeur, les boitiers électriques doivent être étanches à l'air.
B.1.1.1 Traversées de cloisons
Les travaux de traversées de cloisons doivent être réalisés par l'intervenant après la pose des cloisons et l'exécution des joints, de façon à conserver les fonctions et performances (acoustique, thermique, perméabilité à l'air, etc.) requises de l'ouvrage.
Afin de préserver le maintien mécanique, ces traversées doivent faire l'objet d'un plan de réservation.
Figure B.1 Exemple de traversée de cloison dans un local EB+ privatif
Lorsque les conduits et canalisations traversent la plaque pare-vapeur, il convient de reconstituer l'étanchéité à l'air et à la vapeur d'eau à la jonction. Cela pourra être réalisé par exemple par une collerette de raccord ou avec un cordon mastic ou tout autre produit permettant d'atteindre le même objectif.
B.1.1.2 Percements et scellements plomberie - sanitaire
Conformément au NF DTU 60.1, les percements, rebouchages et scellements dans les cloisons sont à la charge de l'entreprise de plomberie.
B.1.2 Fixations après coup
Si aucun dispositif n'a été prévu à la mise en oeuvre de l'ouvrage (voir 6.3.9 Dispositifs de renforts pour charges lourdes), les prescriptions ci-après doivent être respectées :
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Les charges jusqu'à 10 kg peuvent être fixées directement dans les plaques à l'aide de fixation de type crochets X ou similaire, ou de chevilles, à expansion ou à bascule, adaptées à ce support ;
NOTECes fixations sont adaptées aux sollicitations du type cisaillement.
Les charges comprises entre 10 et 30 kg peuvent être fixées directement dans les plaques à l'aide de chevilles, à expansion ou à bascule, adaptées au type et à l'épaisseur du parement en respectant un espacement minimal entre points de fixation de 400 mm ;
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Les charges supérieures à 30 kg doivent obligatoirement être fixées
Pour les plaques de plâtre : par renvoi à l'ossature au moyen d'une traverse en bois ou en métal elle-même fixée dans les montants au travers du parement dans le cas de cloisons, et fixées directement à la structure du bâtiment dans le cas de contre-cloisons ou habillages.
Pour les cloisons alvéolaires, dans des taquets de bois d'au moins 180 x 80 mm lardés de clous et scellés dans l'épaisseur de l'âme côté opposé à la fixation.
Dans les deux derniers cas, il convient de limiter ces charges à des valeurs égales à celles introduisant un moment de renversement de 30 daN.m s'il s'agit de charges localisées (par exemple lavabo) ou 15 daN.m par mètre s'il s'agit de charges filantes (par exemple élément de cuisine).
B.2 Application des finitions
L'application des revêtements de finition ne peut être envisagée qu'après 7 jours minimum de séchage des joints en ambiance naturelle. Elle doit être effectuée conformément aux dispositions du NF DTU spécifique du mode de finition envisagé.
Le délai de 7 jours doit être respecté, pour permettre un séchage convenable des ouvrages au droit des joints. Lorsque l'hygrométrie est très élevée, une ventilation des locaux est nécessaire.
Les travaux préparatoires nécessaires seront exécutés en fonction de la nature du revêtement et de la qualité de l'ouvrage désiré définies dans les normes visées ci-dessus.
Dans le cas de revêtement collé et en vue des réfections ultérieures, il convient en particulier de procéder, avant encollage, à une impression conformément aux dispositions de la norme visée ci-dessus.
B.2.1 Finition par peinture
Les dispositions sont celles définies par le NF DTU 59.1.
B.2.2 Finition par enduit décoratif projeté
Les travaux préparatoires, notamment la couche d'impression isolante, sont identiques aux travaux préparatoires prévus par le NF DTU 59.1 pour les finitions par peinture.
La couche d'impression isolante est indispensable pour protéger le support (plaque de plâtre et enduit de traitement des joints) de l'apport d'eau important résultant de la nature de cette finition.
B.2.3 Finition par papiers peints, revêtements muraux, etc.
Les dispositions sont celles définies par le NF DTU 59.4.
Les travaux préparatoires nécessaires seront exécutés en fonction de la nature du revêtement et de la qualité de l'ouvrage désiré définies dans les normes visées ci-dessus.
Dans le cas de revêtement collé et en vue des réfections ultérieures, il convient en particulier de procéder, avant encollage, à une impression insensible à l'eau ou vapeur d'eau conformément aux dispositions de la norme visée ci-dessus.
B.2.4 Revêtements en carreaux céramiques et assimilés, ou en pierres naturelles collés
Les prescriptions de pose des revêtements en carreaux céramiques et assimilés ou en pierres naturelles sont définies par le NF DTU 52.2 P1-1-1.
En EB+ privatifs et dans la zone d'emprise des receveurs de douche et des baignoires, le rebouchage des traversées réalisé avec un mortier hydrofugé et le traitement des joints réalisé avec enduit hydrofugé dont les caractéristiques sont définies au 4.2.4 et au 9.8 du NF DTU 25.41 P1-2, dispensent de l'application d'un système de protection à l'eau sous carrelage.
Dans le cas des EB+ collectifs, dans les zones de ruissellement et aux projections d'eau, il convient de se référer au NF DTU 52.2 P1-1-1 et P1-1-4. En dehors de ces zones, il convient d'appliquer une sous couche de protection à l'eau sous carrelage sur minimum 2 m au-dessus du sol fini et de traiter le raccord sol/mur grâce à des bandes de renfort.
B.2.5 Dispositions particulières au voisinage des appareils sanitaires ou ménagers
Les dispositions sont celles définies par le NF DTU 60.1.
Dans la zone d'emprise d'un bac à douche ou d'une baignoire :
Le revêtement mural doit être réalisé de manière à laisser un espace d'au moins 5 mm entre le bord de l'appareil et le revêtement ;
Les bords du receveur de douche ou de la baignoire ne doivent pas être en contact direct avec la cloison. Il ne doit pas y avoir de blocage vertical ni latéral. Tout scellement du receveur ou de la baignoire est à proscrire. Un mastic sanitaire de finition périphérique doit être réalisé sans interruption, par le corps d'état intéressé, entre le revêtement et le receveur de douche ou la baignoire en complément du mastic sanitaire d'étanchéité sur fond de joint entre l'appareil et son support (voir Figures B.2 et B.3).
Figure B.2 Exemple de liaison entre la cloison et baignoire ou un receveur en céramique
Figure B.3 Exemple de liaison entre la cloison et une baignoire acrylique ou un receveur de douche acrylique
Au voisinage des autres appareils sanitaires ou ménagers :
On doit appliquer à la surface de l'ouvrage un revêtement de finition efficace contre les ruissellements et rejaillissements ;
Un mastic sanitaire ou tout autre dispositif étanche à l'eau doit être placé, par le corps d'état intéressé, entre ce revêtement et les appareils précités.