1 Domaine d'application
Le présent document propose des clauses types de spécifications de mise en oeuvre pour les travaux de revêtements de peinture.
Il s'applique à l'extérieur et à l'intérieur des bâtiments pour :
les travaux neufs de peinture et vernis sur tous subjectiles, y compris les travaux de décoration sur les subjectiles définis à l'Article 5, plâtre, béton, mortiers de ciment, bois, métaux ferreux et non ferreux ;
les travaux de rénovation exécutés sur anciens fonds.
En vertu des normes en vigueur (se reporter au NF DTU 59.1 P1-2 CGM), et selon la terminologie qui a remplacé sous la même abréviation « RPE » celle des 'revêtements plastiques épais', ce document est applicable aux « revêtements de peinture épais » destinés à recouvrir les subjectiles conformes au NF DTU 23.1 et NF DTU 26.1 visés au 3.3.3 (Tableau 6), et la norme NF P 74-202 (DTU 59.2) a été annulée en conséquence.
Les enduits de parement plastiques sous Avis Technique, qui selon cette norme pouvaient être mis en oeuvre comme les revêtements plastiques épais avec les anciennes dénominations pratiquées, sont désormais visés en qualité de « finitions organiques » dans NF DTU 26.1. Les Avis Techniques correspondants ont été supprimés et la conformité de ces enduits à des spécifications harmonisées est attesté par le marquage CE (se reporter au NF DTU 59.1 P1-2 CGM). Il en résulte que les RPE ne peuvent plus remplir les mêmes fonctions que la couche de finition d'un enduit traditionnel conforme au NF DTU 26.1
Le présent document est applicable dans toutes les zones climatiques ou naturelles françaises, y compris en climat tropical (voir 7.1).
Le domaine d'application couvre tous les départements d'Outre Mer.
Il peut également servir de référence pour les travaux d'entretien (voir également Annexe A), ainsi que pour les travaux de peinture sur ouvrages de génie civil.
Pour les travaux sur bâtiments industriels à composants métalliques ou en béton, il peut être fait référence à des spécifications particulières. Mais à défaut de celles-ci et notamment pour les immeubles d'autre destination, ce document peut constituer une référence minimale. Il en est de même pour les composants industrialisés de bâtiments fabriqués en usine ou atelier et incorporés dans la construction, dans le domaine d'application visé.
Le présent document ne s'applique pas :
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aux subjectiles de sols
NOTE 3Ceux-ci relèvent du NF DTU 59.3.
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aux réfections de façade en service par revêtement d'imperméabilité
NOTE 4Ceux-ci relèvent du NF DTU 42.1.
Enfin, les travaux sur enduits de plâtre extérieurs ne sont visés que sur maçonneries anciennes lorsqu'il s'agit d'une réfection complète de l'enduit de façade à l'aide d'un mortier de plâtre et chaux aérienne conformément au NF DTU 26.1. Les travaux sur enduits de plâtre extérieurs réparés partiellement ne sont pas visés, et sont à effectuer selon le NF DTU 42.1.
Les enduits de façades au mortier de plâtre et chaux aérienne réalisés sur maçonneries anciennes, et leur technique d'exécution, sont définis dans le NF DTU 26.1. Il prévoit (sauf reprises partielles à traiter selon le NF DTU 42.1) leur recouvrement possible par un revêtement hydrofuge ou filmogène compatible (microporeux, organique, ou minéral à base de chaux ou de silicate de potassium) selon le NF DTU 59.1.
Le présent document permet de définir, à partir des tableaux de l'Article 6, les niveaux de prestations demandés suivant leur localisation (intérieur ou extérieur), sans description des opérations nécessaires, mais en précisant simplement les critères suivants :
nature du subjectile, complétée lorsqu'indiqué par la présentation de la surface livrée ;
état de finition recherché : type A, B ou C (sauf pour certains subjectiles ou ce choix est plus restrictif notamment pour l'entretien/rénovation d'anciens fonds peints pour lesquels l'état de finition A nécessite l'établissement de prescriptions spécifiques dans les documents particuliers du marché [DPM, voir 3.2 NF DTU 59.1 P2 (CCS)] ;
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aspect :
coloris ;
mat, satiné ou brillant ;
lisse, finement poché, poché, ou structuré.
Les tableaux de l'Article 6 décrivent les travaux préparatoires, d'apprêt, et de finition, quand ils s'appliquent [en général il ne s'agit pas d'hydrofuges de surface (voir 7.6.1.6) qui par nature ne s'emploient qu'en finition C après brossage, époussetage, égrenage du parement, ou d'un état de finition spécifique, tel qu'avec des enduits décoratifs (voir 7.2.2.4.)].
Exemple pour travaux intérieurs (voir Tableau 6) :
subjectile de béton brut de décoffrage à parement élémentaire ;
finition C ;
aspect lisse mat, couleur RAL 1014 (ou équivalent).
L'aspect structuré qui s'obtient avec des revêtements de peinture épais se dit également « texturé ».
Le document thématique ASPECTS & FINITIONS du GPPF (AFNOR Editions) [1] permet de guider le choix de l'état de finition à rechercher.
D'autres finitions spécifiques peuvent être définies dans les DPM (voir 3.2 du NF DTU 59.1 P 2 CCS).
C'est notamment le cas pour la finition lisse « tendue » nécessitant l'emploi d'une peinture laque brillante, et pour les enduits décoratifs.
En tout état de cause, il appartient à l'entrepreneur de peinture d'apprécier le niveau de prestation prescrit pour décider du choix des produits et des opérations nécessaires par référence à celles décrites dans les tableaux de l'Article 6 en vue d'obtenir l'état de finition demandé.
Dans les locaux dont les conditions d'utilisation occasionnent une ambiance très humide, par exemple : douches collectives (plusieurs personnes à la fois dans le même local tel que dans les stades, gymnases,…), cuisines ou sanitaires collectifs si le nettoyage est prévu au jet d'eau sous haute-pression, piscines — hors parois de bassin —, laveries industrielles, centre aquatique, balnéothérapie, les produits mis en oeuvre doivent pouvoir répondre aux exigences du Tableau D 4 de l'Annexe D. Ces types de locaux sont indiqués dans les DPM.