5 Conception du dallage
5.1 Généralités
Les dallages de maisons individuelles doivent avoir une épaisseur minimale de 120 mm, il en existe deux types :
La fissuration du béton étant un phénomène inhérent à la nature du matériau, le présent document vise à limiter la densité et l'ouverture des fissures sans prétendre éviter leur formation.
Les renforts de dallage qui ont un rôle de structure doivent être dimensionnés selon les règlements de calcul du béton armé.
Figure 2 Dallage désolidarisé
Figure 3 Dallage solidarisé
Le plus grand soin doit toujours être apporté au compactage en rive, avec un éventuel apport de matériaux et répondre ainsi aux exigences de l'Article 9.
5.2 Données fondamentales
5.2.1 Actions et exigences d'utilisation
Les dallages se différencient en fonction de leur destination, de leurs caractéristiques d'utilisation et, notamment, de la nature et de l'intensité des charges à supporter. En aucun cas, les dallages ne peuvent servir d'assise à des éléments porteurs.
5.2.1.1 Définition des actions
Sauf prescriptions contraires dans les Documents Particuliers du Marché (DPM), les actions à prendre en compte sont celles précisées dans la NF EN 1991-1-1 et son Annexe Nationale.
L'implantation et l'intensité d'éventuelles charges concentrées, fixes ou mobiles, ainsi que la surface utile de leur impact, doivent être fixées dans les DPM.
5.2.1.2 Exigences d'utilisation
Elles portent sur les états de surface et les tolérances d'exécution du dallage. Sauf stipulations contraires des DPM, les états de surface sont fixés à l'Article 12 et les tolérances d'exécution à l'Article 17.
5.2.2 Caractérisation du support et du sol
Les caractéristiques du support gouvernent l'importance des déformations et des sollicitations du dallage.
L'importance de la reconnaissance du sol doit être proportionnée au problème posé (voir Article 6). Elle peut aller d'une simple enquête documentée sur le cadre géologique du site jusqu'à des études géotechniques approfondies comprenant des sondages. Dans tous les cas, la reconnaissance a pour but de fournir une évaluation sécuritaire des caractéristiques des différentes couches du sol.
5.3 Armatures
En partie courante, le dallage comporte des armatures représentant 0,2 % de la section de béton du dallage dans chaque sens. Les exigences d'enrobage doivent être conformes à la NF EN 1992-1-1.
Pour un dallage de 120 mm d'épaisseur, cela conduit par exemple à un treillis soudé, à maille carrée de 150 mm et de diamètre de fil de 7 mm.
Les rives des dallages solidarisés doivent comporter en plus des armatures de renfort en chapeaux de rive correspondant à une section minimale de 2,5 cm2/ml.
À titre d'exemples, les Figures 4 et 5 ci-après présentent des solutions possibles de renforts de rive, soit :
des « U » de fermeture en acier HA de Ø 8 mm tous les 200 mm et de longueur développée de 1,50 m (Figure 4) ;
ou des chapeaux en treillis soudé à maille carrée de Ø 7 mm tous les 150 mm (Figure 5), l'ancrage des aciers de la nappe principale est alors assuré par une longueur au moins égale au tiers de leur longueur d'ancrage total (ou par une soudure dans le cas d'un treillis soudé).
Figure 4 Exemple de renforts en « U »
Figure 5 Exemple de renforts en treillis soudé
Il est possible d'additionner des fibres au béton sans justification particulière. Cependant, le présent document ne vise pas les cas où il serait tenu compte des propriétés mécaniques des fibres.
5.4 Joints de retrait
Un fractionnement du dallage doit être réalisé pour des surfaces supérieures à 240 m2 et en cas d'angle rentrant, la surface de dallage doit être divisée, de façon à ne pas avoir de surface comportant un angle rentrant et/ou de ne pas avoir de surface comportant un point fixe.