5 Exécution des ouvrages
On classe les travaux de mise en oeuvre des planchers selon les catégories suivantes :
les planchers porteurs sur solivage mis en oeuvre à l'abri de l'eau ;
les planchers porteurs sur solivage mis en oeuvre avec risque d'exposition à l'eau ;
les planchers sur lambourdes ;
les planchers de doublage ;
les planchers flottants en panneaux dérivés du bois sur supports continus ;
Certaines dispositions de mise en oeuvre sont communes et détaillées en 5.1, d'autres sont particulières et détaillées au chapitre correspondant (5.2, 5.3, 5.4, 5.5).
Les planchers porteurs sur solivage mis en oeuvre à l'abri de l'eau (5.1 ) et ceux mis en oeuvre avec risque d'exposition à l'eau (5.2) peuvent assurer une fonction de contreventement.
Les deux premiers types de plancher (5.1 et 5.2) sont posés sur une structure discontinue telle que solivage bois, métal, etc. Les deux derniers types de plancher (5.4 et 5.5) sont posés sur une structure continue, telle que dalle de béton, entrevous, etc. Les planchers sur lambourdes (5.3) sont posés indifféremment sur une structure discontinue ou continue.
Lorsque le revêtement de sol n'est pas connu, le support du revêtement de sol est réalisé dans les conditions de mise en oeuvre répondant à la classe de service 2. Les assemblages entre panneaux doivent être collés.
5.1 Planchers porteurs sur solivage mis en oeuvre à l'abri de l'eau
5.1.1 Généralités
Ces planchers reçoivent généralement un revêtement de sol ou une finition de surface formant couche d'usure et décorative.
Les planchers sur vide sanitaire sont traités en 5.2.
5.1.2 Etat du chantier avant mise en oeuvre
La planéité de l'ouvrage terminé est conditionnée en grande partie par celle du support.
5.1.2.1 nature du solivage
Le solivage bois ou en produits dérivés du bois doit être réalisé conformément aux DTU 31.1, 31.2, aux Règles CB 71, et à l'ENV 1995-1-1.
Le solivage métallique doit avoir été réalisé conformément aux DTU 32.1 et l'Eurocode 3.
Le solivage béton doit avoir été réalisé conformément au DTU 20. Les solives béton comportent un tasseau en bois à leur partie supérieure.
Les solivages doivent comporter les renforts nécessaires au droit des charges lourdes (baignoires par exemple).
5.1.2.2 conditions requises pour l'exécution des travaux
La pose du plancher ne peut être entreprise que si les conditions ci-après sont toutes satisfaites :
-
Caractéristiques des supports :
-
supports en bois constituant l'ossature primaire : l'humidité moyenne des divers éléments constitutifs du solivage ne doit pas dépasser 18 % ; aucun élément ne doit présenter une humidité supérieure à 20 % ;
NOTEPour tenir compte de l'humidité en classe de service 1, il est recommandé que le solivage mis en oeuvre ne dépasse pas 16 %.
supports en maçonnerie : l'humidité ne doit pas dépasser 2,5 % ;
-
-
Etat d'avancement des autres ouvrages :
bâtiments clos et couverts, vitrages posés ;
séchage suffisant du gros oeuvre, des enduits et raccords ; l'humidité maximale de 2,5 % pour les maçonneries et de 5 % pour les plâtres ;
vérification de l'étanchéité des installations sanitaires et de chauffage.
Apport ultérieur d'humidité :
Une ré-humidification importante des locaux ne doit plus être à craindre.
5.1.3 Matériaux utilisés
5.1.3.1 bois et panneaux à base de bois
Respecter les critères des matériaux prévus dans la partie 1.2 (CGM), du présent document :
-
Dans tous les cas, et en particulier celui des planchers de locaux humides, des planchers destinés à recevoir un revêtement de sol étanche et des planchers qui remplissent une fonction de contreventement, sont autorisés
éléments en bois massif, tels que définis à l'article 2.1 " Matériaux en bois massif " de la partie 1.2 (CGM) du présent document,
-
panneaux à base de bois :
contreplaqués à usage structurel (marquage S), conformes à la norme NF EN 636 (-2 ou -3),
OSB conformes aux classes OSB/3 et OSB/4 de la norme NF EN 300.
Lorsque les rives perpendiculaires aux appuis ne sont pas supportées, elles doivent obligatoirement comporter un usinage (par exemple rainure et languette, vraie ou fausse)
-
Dans les cas où le panneau n'assure pas un rôle de contreventement et si aucun risque de ré-humidification n'est à craindre, que ce soit lors de la mise en oeuvre ou ultérieurement, sont autorisés :
les lamibois conformes au prEN 14279 (LVL1 ),
les contreplaqués à usage structurel (marquage S) conformes à NF EN 636-1,
les OSB conformes à la classe OSB/2 de la norme NF EN 300,
les panneaux de particules conformes à la norme NF EN 312 (P4),
les MDF conformes à la classe MDF-LA de la norme NF EN 622-5.
-
Dans le cas de revêtement de sol plastique collé (Cf. DTU 53.2 - P 62-203), les supports sont toujours usinés sur leurs quatre rives et collés entre eux.
NOTE 1L'Annexe B donne des indications pour le choix des revêtements de sol.
NOTE 2 Du fait de la limitation des manutentions manuelles de charges, le format des panneaux est choisi en fonction du moyen de levage.
Le choix des épaisseurs est fonction de la classe de service, de la nature du matériau (bois massif, panneau), des charges et des entraxes des appuis. Pour déterminer l'épaisseur minimale, se reporter aux Règles de calcul ou aux Règles professionnelles.
5.1.3.2 matériaux d'isolation entre solives
On utilise les matériaux prévus au CGM.
5.1.3.3 accessoires de fixation
-
Sur structure bois
Les pointes peuvent être lisses ou torsadées. Les pointes doivent avoir une longueur d'au moins 3 fois l'épaisseur de la pièce et les vis au moins 2 fois avec un minimum de 40 mm pour les vis et 50 mm pour les pointes. Des exemples d'épaisseurs courantes sont données dans le Tableau 2.
Tableau 2 Exemples d'épaisseurs courantes des vis et pointes
Les pointes peuvent être mises en place au marteau ou au cloueur pneumatique.
Lorsque les vis utilisées sont à filetage partiel, il convient de veiller à ce que la partie lisse corresponde au moins à l'épaisseur du panneau afin d'assurer un serrage correct sur le support.
Lorsque les vis utilisées sont à filetage total, il convient de faire un avant trou du diamètre de la vis dans le panneau afin d'assurer un serrage correct sur le support.
Les agrafes doivent avoir une épaisseur ou un diamètre minimal de 0,9 mm et une longueur de chaque branche de 63 mm.
Les agrafes ne sont pas utilisées pour la fixation des planchers ayant une épaisseur supérieure à 25 mm, y compris l'épaisseur éventuelle du calage et dans le cas d'utilisation d'un revêtement de sol souple.
-
Sur structure métallique
Les vis auto-taraudeuses pour fixation sur structures métalliques doivent avoir une longueur telle que le filetage dépasse d'environ 5 mm de la sous-face du profilé métallique.
Les vis auto-taraudeuses ne peuvent être utilisées que sur des profilés ayant une épaisseur de métal au moins égale à 2 fois le pas des vis utilisées.
5.1.4 Condition de stockage des matériaux sur le chantier
Il faut éviter les stockages prolongés sur chantier. Les conditions de stockage doivent être telles qu'elles conduisent à conserver aux bois ou aux panneaux, destinés à la construction du plancher, une humidité la plus proche possible de l'humidité de service, ainsi que le précise le tableau ci-dessous :
Tableau 3 Humidité de stockage
Le stockage se fait à l'abri des intempéries et dans des locaux ventilés.
Les panneaux sont stockés à plat en piles sur chevrons. Ces supports sont suffisamment rapprochés et de niveau pour permettre le maintien d'une bonne planéité au cours du stockage.
5.1.5 Exécution des ouvrages
5.1.5.1 appuis
Les lames à planchers, planches ou panneaux doivent reposer sur 3 appuis au moins.
L'entraxe des solives doit être un sous-multiple de la longueur des panneaux retenus et éventuellement de celle des lames pour que les petits côtés de ceux-ci soient supportés.
L'épaisseur des lames à planchers, planches ou panneaux est déterminée en fonction de l'entraxe des solives et des charges à prendre en compte. Voir Annexe A.
Les lames et planches sont mises en oeuvre bord à bord (pose dite jointive) et à joints décalés.
Les panneaux sont posés à joints décalés (pose dite à coupe de pierre).
Selon la nature du revêtement de sol, ils sont posés :
-
à bord jointif, cas des chants rainurés,
dans ce cas, les dalles constituant le plancher d'une même pièce sont disposées de telle manière qu'un espace de 10 mm soit prévu sur toute la périphérie de la pièce et éventuellement aux zones de fractionnement.
avec un jeu entre chaque panneau, cas des chants droits,
Dans tous les cas, les rives des panneaux parallèles aux appuis doivent reposer sur un support continu. Les rives perpendiculaires doivent être soit supportées, soit usinées et assemblées, afin que la jonction entre les panneaux permette la transmission des charges et satisfasse aux conditions de résistance prévues en partie courante.
En dehors de l'obligation (5.1.3.1), il est conseillé de coller les panneaux entre eux.
Le recouvrement sur les appuis doit être de 18 mm au minimum, 20 mm étant conseillé.
En raison de l'impératif de pose à coupe de pierre, la pose sur deux appuis est exceptionnellement admise sur des petites surfaces.
5.1.5.2 fixations
Dans le cas d'une fixation par clouage ou agrafage, l'espacement maximal des pointes est de 150 mm sur les appuis périphériques et de 300 mm en partie courante et à une distance minimale de 8 mm des rives, 10 mm étant conseillé.
Ce clouage est complété par un vissage aux 4 angles du panneau et à mi-longueur, sauf dispositions particulières (pointes spéciales ou nature des bois des solivages).
Dans le cas d'une fixation par vissage, les mêmes espacements sont respectés.
Les vis, pointes ou agrafes sont enfoncées de telle sorte que l'emplacement de leur tête soit noyé et, dans le cas de sols minces mastiqués et le cas échéant, poncé.
5.1.5.3 autres prescriptions d'exécution
Dans le cas de pose à bords jointifs collés ou non, la surface d'un seul tenant est limitée à 40 m² pour le contreplaqué et à 30 m² pour les autres panneaux, le plus grand côté n'excédant pas 7 m.
Des zones de fractionnement sont prévues à cet effet chaque fois que nécessaire.
En règle générale, les lames planches ou panneaux sont orientés de telle sorte que leur longueur soit perpendiculaire au solivage.
Si les documents particuliers du marché prescrivent une aération de la sous face du plancher, l'entrepreneur doit s'assurer que les dispositions prévues par le maître d'oeuvre sont respectées.
Lorsqu'un pare-vapeur est nécessaire, il doit être placé :
soit entre les solives et le panneau si ce dernier supporte directement le revêtement de sol,
soit directement sur le panneau si celui-ci est destiné à recevoir un plancher flottant (voir chapitre 5.5).
Le pare-vapeur doit avoir une perméance ≤ 1 mg/m².h.mm Hg. Il doit être sans discontinuité et relevé à la périphérie.
5.1.6 Tolérance de l'ouvrage terminé
5.1.6.1 planéité
Après " replanissage " des lames à plancher et des planches ou ponçage éventuel des joints entre panneaux et ponçage de l'emplacement des têtes de clous ou de vis, les planéités générales et locales de la paroi plancher doivent assurer aux revêtements un support lisse, exempt de flèches ou bosses, de rigidité et de dureté convenables.
La planéité est jugée satisfaisante lorsqu'une règle de 2 m posée en un endroit quelconque ne révèle pas de flèche supérieure à 5 mm.
5.1.6.2 joints entre lames, planches et panneaux
Lorsque des joints existent entre les lames, planches et panneaux, en fonction de la nature du revêtement de sol, ces joints doivent être remplis de mastics souples. et doivent être affleurés.
5.1.6.3 arase (mise à niveau)
Lorsque le plancher est posé avant les revêtements de sol des pièces contiguës, l'arase donnée par le trait de niveau du maçon doit être respectée à ± 2 mm près.
Lorsque le plancher est posé après les revêtements de sol des pièces contiguës, les raccords aux seuils doivent se faire sans désaffleurement, compte tenu de l'épaisseur du revêtement de sol indiqué par le maître d'oeuvre.
5.1.7 Mise en oeuvre des revêtements de sol ou des finitions de surface
Des indications concernant le mise en oeuvre des revêtements de sol figurent dans l'Annexe B.
5.2 Planchers porteurs sur solivage mis en oeuvre avec risque d'exposition à l'eau
5.2.1 Généralités
Ces planchers reçoivent généralement une finition de surface ou un revêtement de sol formant couche d'usure et décorative.
On entend par risque d'exposition à l'eau la possibilité pour le plancher de rester exposé aux intempéries le temps nécessaire à la mise hors d'eau de la construction ce délai ne pouvant excéder deux semaines.
Même dans ce cas, un bâchage ou toute protection adéquate du plancher contre les intempéries n'est pas à exclure si les conditions climatiques l'exigent.
La mise en oeuvre de ce type de plancher est sensiblement identique à celle décrite en 5.1.
Elle en diffère par les points précisés ci-après.
Ce type de plancher est connu sous l'appellation " plancher plate-forme " ; il peut participer à la rigidité et au contreventement de la construction.
5.2.2 Etat du chantier avant mise en oeuvre
Se reporter au 5.1.2, modifié ou complété sur les points suivants :
-
les ouvrages de fondation, en béton ou en maçonnerie doivent satisfaire au DTU 13.1. Ils doivent comporter une coupure de capillarité ;
NOTELes planchers en bois ne reposent jamais directement sur le sol et nécessitent des ouvrages de fondation.
dans le cas de vide sanitaire, la hauteur minimale sous le solivage ou le support bois le plus bas doit être de 0,30 m. Celui-ci doit être débarrassé de toute matière organique et les orifices de ventilation doivent être en place et judicieusement répartis.
La surface totale minimum des orifices de ventilation est précisée dans le tableau ci-après :
Tableau 4 Planchers en bois sur vides sanitaires
5.2.3 Matériaux utilisés
5.2.3.1 bois et panneaux à base de bois
Utiliser exclusivement :
lames et planches en bois massif telles que définies dans le CGM ;
des contreplaqués à usage structurel (marquage S) conformes aux classes 2 et 3 de la norme NF EN 636, du lamibois conforme au prEN 14279 (LVL/2 ou LVL/3) des panneaux de particules conformes à la norme NF EN 312 (P5), des OSB conformes aux classes 3 et 4 de la norme NF EN 300.
Lorsque les rives perpendiculaires aux appuis ne sont pas assemblées par rainures et languettes, elles sont supportées par un appui continu.
Le choix des épaisseurs est fonction de la classe de service, de la nature du matériau (bois massif, panneau), des charges et des entraxes des appuis. Pour déterminer l'épaisseur minimale, se reporter aux Règles de calcul ou aux Règles professionnelles.
5.2.3.2 matériaux d'isolation entre solives
Utiliser les matériaux prévus au CGM. Toutefois pour les planchers sur vide sanitaire, exclure les matériaux hydrophiles au sens du DTU 20.11.
5.2.3.3 accessoires de fixation
Utiliser les matériaux prévus au CGM.
5.2.4 Conditions de stockage des matériaux sur le chantier
Le bois et les panneaux à base de bois approvisionnés sur le chantier doivent être couverts et protégés des intempéries.
Les panneaux empilés bien à plat et isolés du sol.
Ces conditions de stockage doivent permettre de maintenir l'humidité donnée dans le Tableau 2 pour la classe de service 2.
5.2.5 Exécution des ouvrages
Se reporter aux indications du 5.1.5, modifiées comme suit :
la fixation par clouage ou vissage doit être effectuée en deux temps à raison de 1/3 lors de la mise en place, le complément étant effectué après la mise hors d'eau et séchage du bâtiment et avant la pose du revêtement de sol en rechassant les premières fixations ;
-
il est possible d'utiliser des panneaux ayant la superficie totale d'une pièce, à condition que :
les dimensions de la pièce n'excèdent pas 12 m²,
les 4 rives du panneau reposent sur un appui continu, avec vissage aux seuils de portes,
un espace suffisant soit ménagé, généralement en périphérie de la pièce, sous la plinthe ; 1 mm/ml pour les panneaux de contreplaqué et 2 mm/ml pour les autres panneaux.
-
lorsqu'un pare-vapeur est nécessaire, il doit être placé :
soit entre les solives et le panneau si ce dernier supporte directement le revêtement de sol ;
soit directement sur le panneau si celui-ci est destiné à recevoir un plancher flottant (voir chapitre 5.5).
Le pare-vapeur doit avoir une perméance ≤ 1 mg/m².h.mm Hg. Il doit être sans discontinuité et relevé à la périphérie.
5.2.6 Tolérances de l'ouvrage terminé
Voir 5.1.6.
5.2.7 Mise en oeuvre des revêtements de sol ou des finitions de surface
Des indications concernant la mise en oeuvre des revêtements de sol figurent dans l'Annexe B.
5.3 Planchers sur lambourdes
5.3.1 Généralités
Ils sont toujours mis en oeuvre à l'abri de l'eau.
Les lambourdes peuvent être collées, clouées ou scellées sur la structure porteuse.
Elles peuvent aussi en être désolidarisées par une sous-couche de répartition pour constituer un plancher flottant.
Les planchers reçoivent généralement une finition de surface ou un revêtement de sol formant couche d'usure et décorative.
5.3.2 Etat du chantier avant mise en oeuvre
5.3.2.1 nature de la structure
La structure porteuse peut être en bois, en maçonnerie ou en métal.
Elle doit satisfaire aux exigences de la norme NF P 06-001 et aux spécifications des DTU correspondants : Règles CB-71, et Eurocodes 1990 à 1995.
5.3.2.2 conditions requises pour l'exécution des travaux
Se reporter au 5.1.1.2.
5.3.3 Matériaux utilisés
5.3.3.1 lambourdes, taquets et cales
Se reporter au 2.3 du CGM.
5.3.3.2 bois et panneaux à base de bois en fonction de leur qualification d'emploi
Se reporter au 2.2 du CGM.
5.3.3.3 isolants
Se reporter au 3 du CGM.
5.3.3.4 accessoires de fixation
La profondeur d'enfoncement des pointes et vis définies au 5.1.3.3 et destinées à la pose des panneaux est limitée à l'épaisseur du lambourdage.
5.3.3.5 matériaux pour forme d'égalisation et de désolidarisation en vrac
Se reporter au CGM.
5.3.3.6 matériaux pour couches intermédiaires
Utiliser exclusivement les couches de répartition ou de désolidarisation en feuilles ou en panneaux (voir CGM)
5.3.3.7 accessoires de pose ou autres matériaux
Se reporter au CGM.
5.3.4 Conditions de stockage des matériaux sur le chantier
Le stockage des matériaux sur le chantier, y compris les sous-couches est effectué en respectant les indications du 5.1.4.
5.3.5 Mise en oeuvre des lambourdes et du plancher
5.3.5.1 généralités
Les lambourdes doivent avoir une bonne assise pour éviter tout grincement du plancher sous les pas. Les lambourdes doivent être posées de manière que leur face supérieure présente une horizontalité et une planéité telles que le plancher satisfasse aux exigences du 5.1.6.
Toutes les lambourdes doivent être posées à écartement régulier, être alignées avec des joints décalés, d'une rangée à l'autre.
Au droit des trémies, des faces des murs et des cloisons, il est posé un cours de lambourdes destiné à supporter les extrémités des lames, ou des panneaux.
Lorsque le calage dépasse 30 mm de haut, il faut éviter la superposition de plus de 3 éléments.
5.3.5.2 dimensions et écartement des lambourdes
Epaisseurs
Les épaisseurs indiquées dans le CGM peuvent être exceptionnellement réduites jusqu'à 20 mm si les lambourdes reposent sur toute leur longueur, sans calage.
Correspondance généralement admise entre l'épaisseur minimale des lambourdes et la distance entre leurs supports (cales, solives, murets ...) pour les lambourdes de largeur 80 mm en bois :
support continu : lambourdes de 20 mm,
supports espacés de 35 cm : lambourdes de 25 mm,
supports espacés de 45 cm : lambourdes de 32 mm,
supports espacés de 60 cm : lambourdes de 52 mm.
Largeurs
Les lambourdes mises en oeuvre en pose flottante doivent avoir une largeur minimale de 50 mm.
Les lambourdes mises en oeuvre avec calage ou sur support discontinu doivent avoir une largeur de 80 mm.
Longueurs
Les lambourdes fixées ou flottantes supportées sur toute leur longueur doivent avoir une longueur minimale de 0,70 m avec une longueur moyenne minimale de 1 m. Il peut être admis des éléments de lambourdes plus courts au pourtour des pièces, sans toutefois que leur longueur soit inférieure à 0,40 m.
Les lambourdes flottantes calées doivent avoir une longueur minimale de 1,50 m avec les saignées nécessaires.
Sur support continu, les lambourdes en bois dur doivent comporter, surtout quand elles sont longues, des saignées transversales faites à la scie en contre parement et ayant une hauteur minimale de la moitié de l'épaisseur des lambourdes. Si ces lambourdes ne sont pas supportées sur toute la longueur, il doit être prévu une cale au droit de chaque saignée.
Ecartement
Dans les locaux de catégorie A (locaux d'habitation), l'écartement d'axe en axe est au maximum de 0,45 m pour les lames et planches en bois massif ; pour les panneaux à base de bois, voir l'Annexe A.
L'écartement des lambourdes doit être choisi non seulement en fonction des charges, mais aussi en fonction du format utile des panneaux, des planches et des lames de telle sorte que les petits côtés de ceux-ci soient supportés par un appui continu.
Dans les locaux de catégorie A, les lames à plancher usinées en bout peuvent être posées à coupe perdue. Au droit des faces des murs et des cloisons, les lambourdes doivent être écartées d'au moins 20 mm de celles-ci.
Pour les planchers soumis à des efforts dynamiques, l'écartement des lambourdes dépend de la conception d'ensemble, en particulier pour les planchers de gymnases, de la solution adoptée pour obtenir une souplesse aussi uniforme que possible.
5.3.5.3 pose des lambourdes flottantes
Leurs longueurs sont définies au 5.3.5.2.
Pour les lambourdes mise en place directement sur plancher, le nivellement est obtenu, si nécessaire, au moyen de cales fixées sous les lambourdes.
La pose sur lambourdes flottantes est conseillée. Le parquet ainsi désolidarisé du support est plus stable et les performances acoustiques sont améliorées. Ce système convient particulièrement bien aux supports plans et continus : dalles surfacées, formes, sous-couches de répartition ...
Posées sur isolant, les lambourdes sont aussi larges que possible sans être inférieures à 80 mm.
Les couches intermédiaires de désolidarisation doivent avoir une compressibilité de classe SC I (CGM).
La couche intermédiaire de désolidarisation, en fonction du matériau choisi, peut remplir un rôle d'isolation acoustique.
Il est interdit d'interposer entre les lambourdes flottantes des matériaux granuleux.
5.3.5.4 pose des lambourdes clouées, collées ou scellées
A Lambourdes fixées sur solives
Les lambourdes doivent reposer sur plus de deux appuis. Les joints des lambourdes sont obligatoirement situés sur les solives et doivent être décalés d'une rangée à l'autre. La fixation doit être effectuée sur chaque solive.
solives en bois : la fixation se fait par clouage ou vissage ;
solives métalliques : la fixation se fait par vissage, boulonnage ou au moyen d'attaches métalliques.
B Lambourdes fixées sur plancher béton ou chape ciment
La fixation des lambourdes par pistoscellement sur plancher en béton ou chape ciment est interdite. Seules sont utilisées les fixations ci-après :
-
Fixation à la colle
Sur béton surfacé courant, les lambourdes sont fixées par l'intermédiaire des cales nécessaires au réglage du niveau, elles-mêmes fixées au béton par collage.
Sur chape de ciment conforme au DTU 26.2, la fixation directe (sans calage) par collage polyuréthanne, doit être effectuée sous toute la surface des lambourdes.
NOTELes tolérances de planéité correspondantes sont de 5 mm sur 2 m.
-
Fixation au plâtre ou au ciment
Les lambourdes doivent recevoir un lardis de clous posés obliquement, alternés sur les deux rives avec un espacement de 0,25 m d'une rive à l'autre.
Le scellement doit être exécuté sur toute la longueur et des deux côtés de chaque lambourde. Le scellement au ciment s'opère en plein et ne permet que des solins de 3 à 4 cm.
NOTECe mode de fixation est destiné essentiellement aux travaux de rénovation.
Dans le cas de solin important en plâtre, il est recommandé d'incorporer des garnis secs pour limiter la quantité d'eau apportée lors du scellement.
Le scellement au plâtre apporte toujours beaucoup d'eau, ce mode de fixation nécessite un long délai de séchage avant la pose du parquet ou du faux plancher.
5.3.5.5 pose sur lambourdages multiples
Ils sont généralement prévus pour les gymnases.
Les cours de lambourdes disposés longitudinalement et transversalement pour former des carrés sont surtout utilisés dans les locaux de grande surface (gymnases, etc.).
5.3.5.6 mise en oeuvre des planchers
La mise en oeuvre des lames, planches ou panneaux constituant le plancher est décrite au 5.1.5.
Toutefois, si les lambourdes sont disposées longitudinalement et transversalement pour former des carrés, il peut être dérogé à l'obligation d'utiliser des panneaux usinés sur les rives, à condition que celles-ci reposent toujours sur une lambourde.
De même lorsque le principe de mise en oeuvre sur lambourdes flottantes a été retenu, il y a obligation de laisser un joint périphérique entre chaque panneau constituant le plancher, sous réserve qu'un espace suffisant soit laissé à la périphérie de l'ouvrage pour permettre les mouvements normaux du bois et des panneaux.
Pour une pièce d'habitation de taille normale, cet espace ne sera pas inférieur à 10 mm. Pour un plancher de grande surface, par exemple un gymnase, il pourra être de 40 à 50 mm. Il permettra, en outre, l'aération de la sous-face du plancher.
5.3.6 Tolérance de l'ouvrage terminé
Se reporter aux indications du 5.1.6.
5.3.7 Mise en oeuvre des revêtements de sol ou des finitions de surface
Se reporter aux indications du 5.1.7.
5.4 Planchers de doublage
5.4.1 Généralités
Les planchers de doublage sont toujours mis en en oeuvre à l'abri de l'eau.
Les planchers de doublage sur paroi porteuse continue en maçonnerie sont traités :
soit au 5.3 - Planchers sur lambourdes ;
soit au 5.5 - Planchers flottants en panneaux à base de bois.
Les planchers de doublage n'assurent pas eux-mêmes la fonction porteuse. Les charges sont transmises par leur intermédiaire à l'ouvrage porteur sous-jacent.
Ils reçoivent généralement une finition de surface ou un revêtement de sol formant couche d'usure et décorative.
5.4.2 Etat du chantier avant mise en oeuvre
5.4.2.1 nature des structures
La structure en bois doit satisfaire aux exigences de la norme NF P 06-001 et aux spécifications du DTU " Règles CB-71 " ou être mise en conformité avec les dites règles.
Le plancher doit être sain.
Si l'état actuel de la structure en bois ou les conditions des locaux le nécessitent, un traitement préventif ou curatif contre les insectes ou les champignons est réalisé.
L'horizontalité de la structure détermine celle de l'ouvrage fini. Sa planéité conditionne le choix et l'épaisseur du matériau de doublage.
Si l'horizontalité de la structure n'est pas satisfaisante, il faut choisir une autre solution technique, par exemple : plancher porteur sur lambourdes (5.3) ou plancher flottant en panneaux à base de bois (5.5).
La structure métal doit avoir été réalisée conformément à la norme NF P 06-001 et aux spécifications du DTU 32.1 et du DTU CM-66 ou être mise en conformité avec les dites règles.
La tolérance de planéité de la structure détermine la tolérance de planéité de l'ouvrage terminé.
5.4.2.2 conditions requises pour l'exécution des travaux
La pose des planchers de doublage ne pourra être entreprise que si les conditions ci-après sont toutes satisfaites :
-
caractéristiques des supports
supports en bois : l'humidité des divers éléments constitutifs du plancher ne doit pas dépasser 10 % ;
supports en métal : ils doivent être secs.
état d'avancement des autres ouvrages
Se reporter au 5.1.2.2.
5.4.3 Matériaux utilisés
5.4.3.1 bois et panneaux à base de bois
Se reporter au 5.1.3.1. Sont également admis les panneaux de fibres durs conformes à la norme NF EN 622-2(HB).
les panneaux, d'une épaisseur nominale ≥ 10 mm sont usinés sur les 4 rives pour permettre un assemblage par rainure et languette vraie ou fausse ;
dans le cas d'un support suffisamment plan et doublé par des panneaux minces d'épaisseur < 10 mm, ceux-ci peuvent être à bord franc.
5.4.3.2 accessoires de fixation
Se reporter aux indications du 5.1.3.3. Pour les panneaux minces (10 mm maximum), les pointes ont une longueur d'au moins 5 fois l'épaisseur du panneau avec un minimum de 25 mm.
5.4.3.3 couches intermédiaires de désolidarisation
Se reporter au 3 du CGM.
5.4.4 Conditions de stockage
Le stockage des matériaux sur le chantier y compris les sous-couches, est effectué en respectant les indications du 5.1.4.
5.4.5 Exécution des ouvrages
5.4.5.1 plancher de doublage sur structure bois
La solidité des lames de plancher est vérifiée. Les lames défectueuses (cassées, fendues ou trop déformées) ou manquantes sont remplacées. Les lames mobiles sont refixées de préférence par vissage.
Les fixations saillantes sont chassées et leur emplacement poncé.
Les panneaux sont posés assemblés par rainure et languette, sur les 4 rives, sauf pour les panneaux d'épaisseur nominale < 10 mm, qui sont posés à bord franc, sous réserve que le support soit suffisamment plan.
Les panneaux de fibres durs sont posés à bord franc, face lisse au-dessus.
Tous les panneaux sont posés à joints transversaux alternés (pose en coupe de pierre) en réservant un espace d'une dizaine de mm à la périphérie de la pièce. Cet espace est dissimulé par la plinthe.
Sur leur périphérie, les panneaux sont fixés de préférence à l'aide de vis ou de pointes disposées de 20 à 30 mm environ de leur bord et espacées de 15 à 20 cm avec une vis à chaque angle.
En partie courante, une fixation espacée de 40 à 50 cm est suffisante.
Les têtes de vis ou de pointes doivent être noyées dans le panneau.
Les trous de vis ou de pointes et les joints sont mastiqués et poncés suivant la qualité des revêtements de sol. Les panneaux de fibres durs sont fixés par des clous de préférence torsadés, disposés tous les 3 à 5 cm en rive, le plus près possible du bord des panneaux en respectant une distance minimale de 10 mm pour éviter l'effet de bord et tous les 20 cm environ à l'intérieur du panneau.
5.4.5.2 plancher de doublage sur structure métallique
Pour cette application, utiliser exclusivement des panneaux usinés sur les quatre rives :
les panneaux de particules et les MDF ont une épaisseur minimale de 16 mm ;
les panneaux de contreplaqué ont une épaisseur minimale de 10 mm ;
les OSB ont une épaisseur minimale de 12 mm.
L'épaisseur des panneaux est déterminée en fonction de la largeur des cannelures des éléments métalliques porteurs et des charges à prendre en compte.
Interposer une couche intermédiaire continue de désolidarisation (voir CGM) ayant une compressibilité de classe SC I entre les éléments porteurs métalliques et les panneaux de doublage.
Les panneaux sont posés à joints transversaux alternés. Ils sont assemblés sans jeu et collés. Les surfaces ainsi solidarisées n'excèdent pas 30 m² et on ménage un jeu d'une dizaine de mm à leur périphérie. Des zones de fractionnement sont prévues à cet effet chaque fois que nécessaire.
La fixation est effectuée à l'aide de vis auto-taraudeuses au droit des nervures porteuses. Les têtes de vis sont noyées dans le panneau et mastiquées.
5.4.6 Tolérances de l'ouvrage terminé
Se reporter aux indications du 5.1.6.
5.4.7 Mise en oeuvre des revêtements de sol ou des finitions de surface
Se reporter aux indications du 5.1.7.
5.5 Planchers flottants en panneaux à base de bois
5.5.1 Généralités
Les planchers flottants en panneaux à base de bois sont toujours mis en oeuvre à l'abri de l'eau. Ils n'assurent pas par eux-mêmes la fonction porteuse. Les charges sont transmises par leur intermédiaire à l'ouvrage porteur sous-jacent. Ils reçoivent obligatoirement une finition de surface ou un revêtement de sol formant couche d'usure et décorative.
Cette technique nécessite une bonne maîtrise des échanges hygrométriques du panneau.
5.5.2 Etat du chantier avant mise en oeuvre
5.5.2.1 nature des structures
Se reporter aux indications du 5.3.2.1.
L'horizontalité et la planéité de la structure déterminent le choix du ou des matériaux intermédiaires de désolidarisation.
5.5.2.2 conditions requises pour l'exécution des travaux
Se reporter aux indications du 5.1.2.2. De plus, le support doit être dépoussiéré.
5.5.3 Matériaux utilisés
5.5.3.1 panneaux à base de bois
On utilise exclusivement les panneaux contreplaqués à usage structurel (marquage S) conformes à la norme NF EN 636 (-2 ou -3), les lamibois conformes au prEN 14279 (LVL/2 ou LVL/3), les panneaux de particules conformes à la norme NF EN 312 (P5), les OSB conformes aux classes 3 et 4 de la norme NF EN 300, les MDF conformes à la classe MDF-HLS de la norme NF EN 622-5.
Toutefois, dans le cas de la mise en oeuvre d'un parquet non collé, on peut utiliser des contreplaqués à usage structurel (marquage S) conformes à la norme NF EN 636-1, des lamibois conformes au prEN 14279 (LVL/1), des panneaux de particules conformes à la norme NF EN 312 (P4), des OSB conformes à la classe OSB/2 de la norme NF EN 300, des MDF conformes à la classe MDF-LA de la norme NF EN 622-5.
Les panneaux à base de bois doivent être usinés sur les quatre rives et collés entre eux pour permettre un assemblage par rainures et languettes vraies ou fausses.
Du fait de la manutention manuelle de charges, le format des panneaux est choisi en fonction du moyen de levage.
L'épaisseur minimale des panneaux est : panneaux de particules 16 mm, contreplaqués 12 mm, OSB 12 mm, MDF 16 mm.
5.5.3.2 formes et couches intermédiaires
Utiliser exclusivement les matériaux prévus au CGM.
5.5.4 Conditions de stockage des matériaux sur le chantier
Eviter les stockages prolongés sur chantier. Les conditions de stockage doivent être telles qu'elles conduisent à conserver, aux panneaux à base de bois, une humidité ≤ 10 %.
Le stockage des matériaux se fait à l'abri des intempéries dans des locaux secs et ventilés.
Les panneaux sont stockés à plat en piles sur chevrons. Ces supports sont suffisamment resserrés et de niveau pour permettre le maintien d'une bonne planéité au cours du stockage.
5.5.5 Exécution des ouvrages
En fonction des inégalités et de la planéité générale de la structure porteuse, on réalise une forme d'égalisation et/ou de désolidarisation en vrac.
Sur la forme d'égalisation ou bien directement sur le support, on applique une couche intermédiaire de désolidarisation en feuilles, en rouleau ou en panneau avant la mise en place du plancher flottant.
5.5.5.1 mise en oeuvre des formes d'égalisation et/ou de désolidarisation
Si des canalisations de fluides doivent être intégrées dans la forme, elles doivent être protégées de la corrosion conformément aux prescriptions de leurs fabricants et leur étanchéité vérifiée.
A Forme en sable
Sable fin de rivière ou de carrière : le sable sec, tel que défini dans le CGM est étalé sur le support, de façon à former un matelas de 2 cm à 3 cm d'épaisseur en moyenne. On ne doit pas dépasser localement l'épaisseur de 3 cm à 4 cm, notamment dans les zones de circulation.
Des précautions particulières doivent être prises autour des percements, afin d'éviter que le sable ne s'échappe.
La forme est dressée de niveau à la règle et aux guides.
Sable de forte granularité 1 (gravette) et granulats : la gravette telle que définie dans le CGM et le granulat tel que défini également dans le CGM sont étalés de façon à former un matelas de 3 cm à 5 cm.
Distribution ou proportion relative des granulats de différents formats d'un mélange ou d'un matériau.
La forme est dressée de niveau à la règle et aux guides.
B Forme en vermiculite exfoliée bituminée compactée
Si le support présente de larges fissures (vieux planchers), interposer préalablement une sous-couche en feutre bitumé (voir 5.5.5.2) sans remontée. Si le support a une surface très lisse (plancher verni), appliquer une émulsion bitumineuse à froid et largement diluée pour améliorer l'adhérence du produit.
Cette conception de forme réalisée à sec est particulièrement adaptée dans le cas de la rénovation, car il n'y a pas d'apport d'humidité.
Le matériau est déversé et répandu sur le support limité latéralement par des calages en bois dont l'épaisseur est supérieure d'environ 1/3 à celle de la couche définitive à réaliser. Ces calages ont été préalablement mis à niveau. La répartition et le réglage en épaisseur sont faits à l'aide d'une règle s'appuyant sur les calages en bois. Un morceau de bastaing retient provisoirement le matériau au seuil des portes ou aux extrémités de la surface traitée.
Le compactage est ensuite effectué après remplissage des emplacements des calages :
dans les petites pièces et aux endroits difficiles d'accès, utiliser une dame métallique de 4 kg et d'environ 0,30 × 0,30 m ;
pour les surfaces moyennes ou importantes, un rouleau en fonte ou un cylindre rempli d'eau à la demande pour atteindre un poids pouvant aller jusqu'à 70 kg environ.
Si le matériau colle sur la dame ou le rouleau, ceux-ci sont humidifiés avec une éponge. Le compactage doit être soigné dans les angles des pièces et les endroits difficiles d'accès.
La mise à niveau est vérifiée à la règle.
Pour éviter la détérioration de la forme après son compactage, les panneaux constituant le plancher flottant sont mis en oeuvre, à l'avancement, sans couche intermédiaire de désolidarisation.
5.5.5.2 mise en oeuvre des couches intermédiaires
Le choix d'une couche intermédiaire est fait en fonction de l'usage auquel celle-ci est destinée :
désolidarisation et éventuellement pare-vapeur ;
désolidarisation et répartition ;
désolidarisation et isolation (thermique ou phonique).
Certaines couches intermédiaires permettent un rattrapage des inégalités de planéité de sol de l'ordre de 3 à 4 mm.
Les couches intermédiaires sont posées sur la structure porteuse ou sur la forme d'égalisation. Ne pas utiliser de couches intermédiaires sur les formes d'égalisation en vermiculite exfoliée bituminée compactée.
A Couches formant pare-vapeur
Le pare-vapeur doit être placé le plus près possible de la source chaude.
Si un pare-vapeur est nécessaire, utiliser des matériaux en feuilles ou en rouleau. Ceux-ci doivent couvrir la totalité du support sur lequel ils sont posés, et être relevés à la périphérie de la pièce sur au moins 5 cm.
Le pare-vapeur doit avoir une perméance ≤ 1 mg/m².h.mm Hg. Il doit être sans discontinuité et relevé à la périphérie.
B Couches de répartition, d'égalisation ou d'isolation
Utiliser des matériaux en plaques, en rouleaux ou panneaux ayant une compressibilité de classe SC I (NF P 61-203).
Ils sont posés bord à bord.
La conception de l'ouvrage peut rendre nécessaire la présence simultanée d'une couche formant pare-vapeur et celle d'une couche de répartition, d'égalisation ou d'isolation.
5.5.5.3 mise en oeuvre du plancher flottant en panneaux à base de bois
Les panneaux sont assemblés par rainure et languette vraie ou fausse. Tous les panneaux sont posés à joints transversaux alternés (pose en coupe de pierre) pour éviter la rencontre de quatre panneaux au même point.
Les panneaux doivent être posés à assemblage collé avec un jeu à la périphérie de la pièce. Les surfaces ainsi solidarisées, libres de tout bridage, n'excédent pas 100 m².
Pour une pièce d'habitation de dimension normale, ce jeu ne sera pas inférieur à 10 mm. Pour un plancher de grande surface, par exemple un gymnase, il pourra être de 40 à 50 mm.
L'ensemble est maintenu serré par des coins laissés en place sur le pourtour de la pièce pendant la prise de la colle et retirés ensuite.
Au niveau des seuils de porte, les panneaux constituant les planchers de deux pièces adjacentes sont raccordés et vissés sur une lambourde elle-même flottante d'environ 30 mm d'épaisseur noyée dans la forme d'égalisation ou intégrée préalablement dans la structure porteuse en bois ou en maçonnerie.
5.5.5.4 cas particulier des salles d'eau
Les emplacements de baignoire doivent être situés en dehors du plancher flottant. Le plancher flottant s'arrête devant ceux-ci.
5.5.6 Tolérances de l'ouvrage terminé
Se reporter aux indications du 5.1.6.
5.5.7 Mise en oeuvre des revêtements de sol ou des finitions de surface
La pose du revêtement de sol ou la finition de surface doivent être effectuées immédiatement après la mise en oeuvre des panneaux.
Se reporter aux indications de l'Annexe B.
Pour certaines finitions liquides (par exemple vernis vitrificateur), il est conseillé d'équilibrer les 2 faces des panneaux.