5 Prescriptions relatives à l'exécution des ouvrages
5.1 Supports admissibles
Les supports admissibles sont notamment :
le sol brut stabilisé ;
les fondations superficielles définies dans le NF DTU 13.11 ;
les dallages définis dans le NF DTU 13.3 ;
les ouvrages de maçonnerie définis dans le NF DTU 20.1 ;
les ouvrages en béton définis dans le NF DTU 21 ;
les ouvrages de charpente métalliques définis dans le NF DTU 32.1 ;
les ouvrages de charpente en bois définis dans le NF DTU 31.1 ;
les planchers à dalles alvéolées préfabriqués en béton tels que définis dans le NF DTU 23.2 ;
les ossatures en éléments industrialisés en béton tels que définis dans le NF DTU 23.3 ;
les plots polymères tels que décrits dans le présent DTU.
Sauf indications contraires dans les documents particuliers du marché (DPM), les tolérances brutes des supports sont celles définies dans les NF DTU correspondants cités ci-dessus.
5.2 Principes généraux de conception
5.2.1 Généralités
Les différents types de conceptions et de mises en oeuvre développés ci-après sont applicables aux platelages de sollicitations 1, 2 ou 3 en les déclinant en conception courante ou en conception élaborée.
a) Platelage de sollicitations 1 :
Ce platelage a un niveau de sollicitations mécaniques correspondant à une charge uniformément répartie maximale de 3,5 kN/m2 et une charge concentrée maximale de 2,0 kN.
Ce niveau de sollicitations est lié au cas de charge maximal de la catégorie d'usage A (habitation, résidentiel) de l'annexe nationale française de l'Eurocode 1 et correspond par exemple à un ouvrage intégré attenant à ou à proximité d'un ouvrage d'habitation individuelle. Le niveau de 3,5 kN/m2 concernant la charge uniformément répartie, permet d'englober le cas des platelages (usage résidentiel) posés sur balcon entrant dans le domaine d'application du présent DTU.
b) Platelage de sollicitations 2 :
Ce platelage est destiné à être mis en oeuvre avec un niveau de sollicitations mécaniques correspondant à une charge uniformément répartie maximale de 2,5 kN/m2 et une charge concentrée maximale de 3,0 kN.
Ce niveau de sollicitations est lié au cas de la catégorie d'usage C1 de l'annexe nationale française de l'Eurocode 1 et correspond, à titre d'exemple, aux espaces équipés de tables, écoles, cafés, restaurants.
c) Platelage de sollicitations 3 :
Ce platelage est destiné à être mis en oeuvre avec un niveau de sollicitations mécaniques correspondant à une charge uniformément répartie maximale de 5,0 kN/m2 et une charge concentrée maximale de 5,0 kN.
Ce niveau de sollicitations est lié au cas de la catégorie d'usage D1 (commerces de détail courants) de l'annexe nationale française de l'Eurocode 1. Il permet, en outre, de couvrir les catégories d'usage B (bureaux), C2 (espaces équipés de sièges fixes), C3 (espaces ne présentant pas d'obstacles à la circulation des personnes) et C5 (espaces susceptibles d'accueillir des foules importantes) et correspond notamment, à titre d'exemple, aux accès des bâtiments publics et administratifs, aux bâtiments destinés à des événements publics, aux aires d'accès, aux quais de gare.
Lorsque les documents particuliers du marché (DPM) ne le précisent pas, la conception à retenir par défaut pour la mise en oeuvre est la conception courante. Les lambourdes (supports de lames) doivent avoir une portée inférieure ou égale à 70 cm dans le cas de pose sur trois appuis et à 60 cm sur deux appuis.
Au-delà de ces limites, les éléments supports de lames sont des solives qui ne sont pas couvertes par le présent document.
Les principales possibilités de mise en oeuvre sont présentées dans la Figure 2. Les configurations de la Figure 2, sauf 3 et 7, peuvent être réalisées avec un lambourdage croisé.
Figure 2 Illustrations de possibilités de mises en oeuvre des platelages
5.2.2 Typologie de platelage de conception courante (dite « piégeante » au sens du FD P 20-651)
Cette typologie de platelage n'est pas conçue pour faciliter l'écoulement de l'eau.
Les platelages de conception courante présentent des points singuliers ou points d'insalubrité de nature à piéger l'humidité. Ces points d'insalubrité sont illustrés dans la Figure C1 de l'Annexe C.
Tout platelage qui n'est pas de conception élaborée est considéré comme étant de conception courante.
Une ventilation minimale du plénum est assurée par l'espacement entre les lames et par la hauteur des lambourdes.
5.2.3 Typologie de platelage de conception élaborée (dite « moyenne » au sens du FD P 20-651)
Cette typologie de platelages est conçue pour faciliter l'écoulement de l'eau.
La conception élaborée consiste à mettre en oeuvre des techniques constructives visant à réduire les points de rétention d'humidité, et donc à améliorer la pérennité du platelage. Elle ne peut être obtenue qu'en cumulant les dispositions (a), (b), (c) et (d), décrites ci-dessous.
Pour améliorer la durabilité du platelage, sans que cela ne soit requis pour une conception élaborée, un vissage par le dessous peut être réalisé en respectant les prescriptions du 5.5.6.3 avec désolidarisation de la lame par rapport à la lambourde.
a) Jonction des extrémités de lames en partie courante :
Un système de double lambourdes permet l'écoulement de l'eau entre les extrémités des lames pour assurer la salubrité du bois de bout et pour éviter un confinement d'humidité en sous-face d'extrémité. La distance z entre les extrémités des lames doit être comprise entre 4 et 6 mm et la distance w entre l'extrémité de la lame et la lambourde comprise entre 20 et 30 mm (voir Figure 3).
Une application de paraffine en bout de lames peut être réalisée pour réduire les gerces en extrémité.
Figure 3 Exemple de pose de platelage sur double lambourdes
b) Limitation de la fissuration et du tuilage des lames de platelage :
Les solutions de lames compatibles avec la conception élaborée combinent les paramètres suivants :
-
présence de rainures en sous-face de la lame pour libérer les contraintes du bois (Rainure de Libération De Contraintes : RLDC). Deux rainures sont requises si la lame présente une largeur supérieure à 100 mm et une pour une largeur comprise entre 60 et 100 mm. Les détails de réalisation de ce type de rainure doivent être conformes à la Figure 4 ;
Figure 4 Exemple de réalisation de rainures en sous-face des lames
profil de la face supérieure de la lame ou inclinaison de la lame (dans le sens de la largeur) : horizontale ou avec une pente minimale de 4 % ; cette pente peut être obtenue avec un profil bombé ou en pente ou grâce à une pente générée par le support des lames (Cf. renvoi (1) du tableau 1)) ;
minoration de l'élancement de la lame selon les cas de figure.
Le Tableau 1 spécifie les combinaisons d'exigences compatibles avec une conception élaborée.
Tableau 1 Solutions de lames compatibles pour conception élaborée
c) Interface entre la lame de platelage et son support linéaire :
Pour éviter la rétention d'eau au niveau de la zone de contact entre la lame de platelage et son support linéaire, des cales (polymères) ou autres dispositifs de décollement d'épaisseur supérieure ou égale à 3 mm, doivent être mises en place entre la lame de platelage et le support linéaire.
Dans le cas de support linéaire de type lambourde en bois, la face supérieure de la lambourde doit être protégée (bandes bitumineuses débordantes ou capotage). Cette disposition n'est pas nécessaire en cas de lambourdes en bois de classe de durabilité naturelle 1 selon la norme NF EN 350 ou en cas de durabilité conférée compatible avec la classe d'emploi 4 selon la NF EN 335.
d) Limitation du confinement en sous-face de platelage :
Il est nécessaire de faciliter la ventilation de la sous-face du platelage.
La surface totale des dispositifs d'entrée et de sortie d'air pour la ventilation du platelage doit correspondre à 1/50éme de la surface totale de ce platelage. Les espacements entre les lames et les dispositifs de ventilation latéraux peuvent être utilisés. Ils doivent être répartis pour assurer un renouvellement de l'air.
La hauteur de plénum (niveau sol en partie courante par rapport à la sous-face de la lambourde inférieure) doit être supérieure ou égale à 100 mm.
5.3 Justifications mécaniques
5.3.1 Généralités
La justification mécanique des platelages bois vis-à-vis des charges d'exploitation est traitée dans les articles 5.5.3.6.3, 5.5.4.1, 5.6 et 5.7 pour les lames et les lambourdes de façon séparée et pour les 3 sollicitations décrites dans le présent document.
Le positionnement de la fixation de la lame de platelage doit prendre en compte et respecter les règles de bord (voir Figure 19 et 5.5.6).
Les platelages doivent également faire l'objet de justification vis-à-vis du soulèvement au vent, aux charges de neige et aux efforts horizontaux.
5.3.2 Justification vis-à-vis du soulèvement au vent
5.3.2.1 Cas des platelages ancrés
Pour la résistance intrinsèque de la lame de platelage et de la lambourde, ainsi que pour la résistance de l'ancrage entre lame et lambourde, les solutions techniques et règles de conception mentionnées dans le présent document, répondent aux conditions de sollicitations du vent (soulèvement identifié selon Eurocode 1) les plus pénalisantes sur le territoire national.
Il convient néanmoins de s'assurer par le calcul que l'ancrage des lambourdes est en mesure de reprendre les charges éventuelles de soulèvement auxquelles le platelage peut être soumis suivant sa localisation et la hauteur de sa mise en oeuvre.
A titre d'exemple, le Tableau 2 fournit les valeurs de soulèvement maximal calculées dans le cas le plus défavorable selon l'Eurocode 1, pour les différentes régions de la France métropolitaine et les DROM.
Tableau 2 Valeurs de soulèvement maximal
5.3.2.2 Cas des platelages sur plots non ancrés (plot polymère...)
La mise en oeuvre de platelages sur plots non ancrés ne nécessite pas de justification au soulèvement dû au vent dans les deux cas suivants :
une hauteur maximale de 30 cm par rapport au niveau du sol d'assise de l'ouvrage, pour toutes les catégories de terrain (rugosité) selon l'annexe nationale NF EN 1991-1-4/NA ou ;
avec une protection périmétrique dont le nu supérieur est au moins arasant avec le nu supérieur du platelage pour les DROM, hors Guyane, et pour tout ouvrage positionné à une altimétrie occasionnant une prise au vent particulière.
Pour toutes les autres configurations de platelage non ancrés, une justification du soulèvement au vent doit être fournie.
5.3.3 Justification par rapport à la neige
Concernant le risque de neige, les solutions techniques définies dans le présent document sont compatibles avec les sollicitations à prendre en compte selon l'Eurocode 1 Partie 1-3 et son annexe nationale (NF EN 1991-1-3 et NF EN 1991-1-3/AN) :
jusqu'à 1 700 m d'altitude pour les zones A à D ;
jusqu'à 1 000 m d'altitude pour la zone E.
5.3.4 Reprise d'efforts horizontaux
En cas d'efforts horizontaux générés, le platelage et son ancrage doivent résister à ces sollicitations. Les règles décrites dans la présente norme satisfont à cette exigence. En cas de plots polymère, cette reprise d'efforts horizontaux s'effectue en remplaçant les plots polymères par des plots ancrés en périphérie de platelage à chaque angle et changement de direction ou par des ancrages sur les murs adjacents via des muraillères.
5.4 Durabilité des platelages
5.4.1 Durabilité vis-à-vis du risque fongique, affectation des classes d'emploi
5.4.1.1 Généralités
Les classes d'emploi sont définies dans la norme NF EN 335.
Après tous types d'usinages ponctuels tels que tronçonnage, entaillage, délignage, ponçage, il est indispensable, pour les bois traités, de procéder à un traitement complémentaire par badigeonnage adapté pour les bois traités avec un produit de préservation permettant leur utilisation en classe d'emploi 3.1, 3.2 ou 4 suivant les cas.
L'ouvrage doit être affecté à une classe d'emploi en fonction des conditions climatiques et de la conception, conformément au Tableau 3.
Tableau 3 Affectation de la classe d'emploi
5.4.1.2 Ouvrages ou parties d'ouvrages affectables en classe d'emploi 4
En condition de pleine exposition la réalisation d'un platelage de conception « courante » en condition climatique humide et modéré au sens du FD P 20-651 implique une affectation en classe d'emploi 4.
La réalisation d'un platelage de conception « élaborée » en condition climatique de niveau modéré au sens du FD P 20-651 avec une solution compatible avec une classe d'emploi 4 permet d'améliorer la pérennité du platelage.
Pour les DROM, tous les platelages doivent être affectés en classe d'emploi 4.
La réalisation d'un platelage de conception « élaborée » dans les DROM permet d'améliorer la pérennité du platelage.
5.4.1.3 Ouvrages ou parties d'ouvrages affectables en classe d'emploi 3.2 (hors DROM)
En condition de pleine exposition, la réalisation d'un platelage de conception « courante » en condition climatique de niveau sec au sens du FD P 20-651 implique une affectation en classe d'emploi 3.2.
En condition de pleine exposition, la réalisation d'un platelage de conception « élaborée » pour les conditions climatiques de niveau modéré et humide au sens du FD P 20-651 implique une affectation en classe d'emploi 3.2.
5.4.1.4 Ouvrages ou parties d'ouvrages affectables en classe d'emploi 3.1 (hors DROM)
En condition de pleine exposition, la réalisation d'un platelage de conception « élaborée » en condition climatique de niveau sec au sens du FD P 20-651 implique une affectation en classe d'emploi 3.1.
Tous les platelages protégés des intempéries tels que définis ci-dessous sont affectés en classe d'emploi 3.1 :
h ≤ 6 × D dans le cas de façade protégée des vents de pluies dominants ;
h ≤ 2,5 × D dans le cas de façade exposée aux vents de pluies dominants.
Une visualisation de cette règle est donnée à la Figure 5.
Figure 5 Exemple de configuration constructive apportant une protection du platelage
5.4.2 Durabilité vis-à-vis du risque insecte
Une exigence vis-à-vis du risque insecte peut être formulée dans les documents particuliers du marché (DPM). A défaut, aucune exigence de résistance n'est requise, exceptée pour les DROM, pour lesquels les platelages doivent être résistants aux termites.
5.5 Platelage de sollicitations 1
5.5.1 Définition de mise en oeuvre générale
Un platelage en bois est constitué de lames fixées sur des lambourdes, elles-mêmes fixées sur un support ou de lames directement fixées sur un support linéaire visé dans le présent DTU.
Figure 6 Principes généraux
5.5.2 Conditions de stockage et contrôle
Les lames de platelage et les lambourdes approvisionnées doivent être placées à l'abri des intempéries et mises en dépôt dans un environnement propre et protégé des intempéries. Les bois doivent être à l'abri des remontées d'humidité.
Les bois doivent être stockés à plat de manière à ne subir aucune déformation, ils doivent être isolés du sol. Après décolisage, il est recommandé de maintenir le sanglage ou le cerclage.
Les autres fournitures doivent être stockées dans les conditions définies par le fournisseur.
Tout matériau doit être contrôlé avant mise en oeuvre.
5.5.3 Mise en oeuvre des lambourdes
5.5.3.1 Principes généraux
Le lambourdage doit être dimensionné selon les principes définis dans l'article 5.5.3.6.3 et sa durabilité biologique doit être maitrisée selon l'article 5.4.
Les lambourdes doivent être systématiquement isolées du sol avec des systèmes de calage en métal ou en polymère (pas de cales en bois, pas de lambourdes posées à même le sol).
Il faut s'assurer que le sol ait une portance et une consistance suffisantes pour supporter l'ouvrage.
Dans tous les cas, les lambourdes doivent être fixées au support.
Pour le cas de supports de type plots polymère, cette fixation assure une solidarisation avec la tête de plot pour éviter les glissements latéraux.
La fixation par scellement en appliquant du béton sur les chants latéraux des lambourdes est proscrite car elle entraîne des piégeages d'eau localisés créant des zones d'insalubrité et réduisant ainsi la pérennité attendue.
Le choix et la mise en oeuvre de la lambourde dépendent des critères suivants :
épaisseur de la lame ;
masse volumique de l'essence retenue pour la lame ;
nature de l'ancrage sur son support ;
conception globale du platelage.
5.5.3.2 Techniques constructives
Il existe quatre types de lambourdage.
a) Lambourdage simple :
Il est constitué d'un seul lit de lambourdes, mises en oeuvre parallèlement les unes aux autres, isolées du sol, et sur lesquelles les lames de platelage sont vissées.
La mise en oeuvre d'entretoises entre les lambourdes améliore la stabilité du lambourdage et facilite la mise en oeuvre du platelage.
b) Lambourdage croisé :
Il est constitué d'un premier lit de lambourdes sur lequel vient se fixer perpendiculairement un deuxième lit de lambourdes. Cette technique facilite, lors de la mise en oeuvre, la stabilisation de l'ouvrage (voir Figure 7).
Le lambourdage croisé est recommandé en cas d'utilisation de bois peu stables, sur plots polymères par exemple.
Un bois peu stable correspond à un niveau de stabilité PS classifié selon la norme NF B 54-040.
La mise en oeuvre d'un lambourdage croisé crée un “effet plaque” c'est à dire que la structure formée par le lambourdage se comporte comme un ensemble solidaire, qui résiste mieux aux hétérogénéités de sollicitations.
Figure 7 Exemple de lambourdage croisé
c) Lambourdage double :
Il est possible de doubler les lambourdes (double-lambourdage) au droit des jonctions des extrémités de lame, contribuant ainsi à améliorer la salubrité de ce point singulier (voir Figure 8). Voir exigences du 5.2.3.
Figure 8 Exemple de double lambourdage
d) Combinaison du double lambourdage et du lambourdage croisé :
Il est également possible de combiner le lambourdage croisé et le double lambourdage, contribuant ainsi à la mise en oeuvre d'un platelage plus robuste et salubre.
Sur le plan pratique, la mise en oeuvre d'un double lambourdage est beaucoup plus aisée quand celui-ci repose sur un lambourdage croisé (voir Figure 9).
Figure 9 Exemple de double lambourdage et lambourdage croisé
5.5.3.3 Mise en oeuvre des lambourdes sur dalle en béton
Les lambourdes doivent être désolidarisées de la dalle béton par des cales.
Afin d'éviter le déplacement des cales dans le temps, celles-ci doivent être systématiquement rendues solidaires de l'ouvrage (par exemple par fixation sur la lambourde).
Pour permettre un écoulement des eaux sur la surface de la dalle, celle-ci doit être réalisée avec une pente minimale de 1,5 %. L'évacuation des eaux de l'emprise totale du platelage doit être favorisée sans endommager les ouvrages adjacents (salubrité, tache due au tanin...).
Dans le cas de dalles préexistantes (ouvrages réalisés antérieurement ne répondant pas aux critères cités ci-dessus), une pente minimale de 1 % est admise à la condition de ne pas nuire à la ventilation du plénum.
Par conséquent aucun bandeau, muret ou ouvrage périmétrique ne doit obstruer tout ou partie de la ventilation périmétrique.
Le platelage est rendu solidaire du support, soit par une fixation mécanique ancrée dans le béton et positionnée à l'axe des lambourdes (voir Figure 10), soit par des équerres (voir Figure 11).
Figure 10 Exemple de coupe verticale fixation par cheville traversante à l'axe des lambourdes
 : Platelages extérieurs en bois/NF DTU 51.4 P1-1 (décembre 2018)/image/fig_ACSU_2_11.png)
Figure 11 Exemple de coupe verticale fixation par équerre latérale chevillée/clouée
ll convient de concevoir un platelage qui positionne les lambourdes dans le sens de la pente du nu supérieur de la dalle (favorable pour l'écoulement de l'eau). Dans ce cas, l'épaisseur de calage des lambourdes j doit être supérieur ou égale à 10 mm. Ce calage doit être d'une épaisseur supérieure ou égale à 20 mm si les lambourdes sont positionnées perpendiculairement à la pente du dallage.
5.5.3.4 Mise en oeuvre des lambourdes sur appuis ponctuels
5.5.3.4.1 Platelage avec lambourdes sur supports ponctuels en béton sur sols drainants
Dans ce type de conception, pour éviter les tassements différentiels, les lambourdes doivent reposer sur des supports ponctuels en béton (plots) assurant la répartition des charges sur le sol (voir Figure 13).
Les supports ponctuels doivent être réalisés conformément au NF DTU 21. Le manque de planéité peut être compensé par calage (voir Figure 12).
Figure 12 Exemple de coupe verticale sur sol drainant - partie courante - plots d'assises alignés
 : Platelages extérieurs en bois/NF DTU 51.4 P1-1 (décembre 2018)/image/fig_ACSU_2_13.png)
Figure 13 Exemple de distribution des plots béton en quinconce ou alignés
5.5.3.4.2 Pose du platelage sur plots polymères
La mise en oeuvre de plots polymères doit être réalisée selon les exigences suivantes :
les plots polymères reposent sur dalle béton ou sol brut stabilisé continu de portance minimale égale à 0,2 MPa ;
dans le cas de plots supportant une jonction de lambourdes, cette jonction doit être centrée sur la tête du plot.
Le sol brut stabilisé est défini en 3.7.
En cas de chargement de longue durée avec risque d'élévation de température, les exigences sur les plots doivent être décrites dans les documents particuliers du marché (DPM) de manière à anticiper les risques de fluage.
La tête du plot polymère doit permettre un réglage en hauteur. La lambourde doit être rendue solidaire du plot à minima par un point de fixation au travers d'une ailette verticale (avec ou sans pré-percement de cette ailette). Le sol sous l'emprise du platelage ne doit pas constituer une zone de rétention d'eau.
L'altimétrie du nu inférieur de la lame par rapport au sol (niveau d'assise du plot) doit être au maximum de 30 cm.
La planéité du sol doit permettre une pose stable et fiable des plots.
Figure 14 Exemple de mise en oeuvre sur dalle béton
 : Platelages extérieurs en bois/NF DTU 51.4 P1-1 (décembre 2018)/image/fig_ACSU_2_15.png)
Figure 15 Exemple de mise en oeuvre sur sol brut stabilisé
Il convient de prévoir une quantité et une répartition des plots telle que la charge verticale sur chaque plot ne dépasse pas la résistance de celui-ci et la portance du sol.
Pour ce mode de mise en oeuvre, seules les lames de platelage conformes aux exigences suivantes doivent être utilisées dans le cas de lambourdage simple ou double :
classe de déformation DM1 selon NF B 54-040 ;
niveau de stabilité S ou MS (stable ou moyennement stable selon NF B 54-040).
L'utilisation de lame PS (peu stable selon NF B 54-040) n'est possible que dans le cas de lambourdage croisé.
5.5.3.5 Mise en oeuvre des lambourdes sur supports linéaires
5.5.3.5.1 Lambourdes sur supports linéaires en bois
Les lambourdes doivent être vissées ou clouées sur le support bois par fixations traversantes directes ou par utilisation d'équerres latérales. La protection contre la corrosion de ces organes de fixation peut ne pas être en acier inoxydable mais doit être conforme aux prescriptions de la norme NF DTU 51.4 P1-2 (CGM).
Les supports bois mentionnés au présent paragraphe doivent avoir été exécutés conformément au NF DTU 31.1.
Les ancrages doivent être réalisés par vissage, tirefonnage, boulonnage ou par l'utilisation d'équerres latérales.
5.5.3.5.2 Lambourdes sur supports linéaires en métal
La pose de la lame sur la lambourde doit être conforme à l'ensemble des règles décrites précédemment dans la présente norme. La mise en oeuvre des éléments linéaires en métal doivent être réalisée conformément au NF DTU 32.1. La tolérance de planéité entre deux éléments linéaires en métal doit être conforme aux exigences du NF DTU 32.1. Dans la limite des tolérances du NF DTU 32.1, le manque de planéité éventuel doit être compensé par calage par le titulaire du présent lot.
La pose des lambourdes sur le support métallique doit être réalisée selon l'une des deux manières suivantes :
-
fixation par équerres : une équerre par support, en alternant d'une face à l'autre à chaque support (excepté en rive) dans le cas d'une pose intégrale in-situ (sans préfabrication) :
Dans ce cas, la fixation de l'équerre sur la lambourde doit être réalisée par pointes crantées ou torsadées, ou par vis, ou par boulonnage. La fixation de l'équerre sur le support métallique doit être réalisée par boulonnage, rivetage ou soudure ;
-
fixation directe par tige traversante (boulon ou vis auto-perceuse) :
dans le cas d'un boulonnage, le pré-perçage dans le support doit être de 2 mm supérieur au diamètre extérieur filet du boulon. Le diamètre de perçage de la lambourde doit être de 1 mm supérieur au nu extérieur du boulon. La tête du boulon doit être insérée dans un lamage usiné sur la face supérieure de la lambourde. Ces lamages doivent être positionnés de manière à être systématiquement protégés par les lames et ne doivent donc pas apparaître au niveau de l'interstice entre lames ;
dans le cas de vis auto-perçantes, le perçage de la lambourde doit être de 2 mm supérieur au diamètre extérieur filet de la vis. La tête de la vis doit être noyée dans la lambourde. Elle doit être suffisamment évasée pour éviter tout déboutonnage au soulèvement sous sollicitations normales (champ d'application du présent document).
5.5.3.5.3 Lambourdes sur supports linéaires en béton
Le platelage a une conception identique au cas décrit en 5.5.3.3. Les lambourdes doivent être positionnées perpendiculairement aux supports béton.
Les ancrages doivent être réalisés par fixation traversante ou par l'utilisation d'équerres latérales. Les règles de bord doivent être prises en compte telles que mentionnées au 5.3.1, lors de l'implantation des chevilles en rives du béton.
Le calage des lambourdes doit être supérieur ou égal à 5 mm.
Figure 16 Exemple de coupe verticale de lambourdes sur supports linéaires en béton
5.5.3.6 Détermination de la section des lambourdes
5.5.3.6.1 Largeur des lambourdes
Lorsqu'une seule vis dans la largeur de la lambourde est requise (partie courante, rive, double lambourdage), la lambourde doit avoir une largeur supérieur ou égale à :
45 mm pour les lambourdes de classes inférieures à D40 et C30 (ou équivalent D40 et C30) ;
40 mm pour les lambourdes en bois feuillus de classe D40 (ou équivalent D40) ou supérieure.
Lorsque deux vis dans la largeur de la lambourde sont requises (fixation de deux lames sur la lambourde), la lambourde doit avoir une largeur supérieure ou égale à 60 mm pour de la vis de 5 mm et 68 mm pour de la vis de 6 mm.
5.5.3.6.2 Hauteur des lambourdes
La hauteur de la lambourde doit être définie par la profondeur de pénétration de vis avec ou sans talon telle que définie au 5.5.6.2.1.
5.5.3.6.3 Dimensionnement des lambourdes
Le dimensionnement des lambourdes doit s'effectuer conformément à l'Eurocode 5 et aux critères du présent document en retenant, systématiquement la Classe de Service 3 telle que définie dans cet Eurocode.
La détermination des charges d'exploitations dépend du type d'ouvrage auquel le platelage est associé. Ces charges d'exploitation doivent être définies suivant l'Eurocode 1 Partie P1-1 et son annexe nationale (NF EN 1991-1-1 et NF P 06-111-2+A1) avec les affectations de classe de durée de chargement du présent document.
La flèche finale maximale autorisée est de 1/200 de la longueur entre appuis. La flèche instantanée maximale est limitée à 1/300 de la longueur entre appuis.
Les charges d'exploitation réparties sont affectées à la classe de durée de chargement « moyen terme » telle que définie dans NF EN 1995-1-1.
Pour le présent document, les charges d'exploitation concentrées sont affectées à la classe de durée de chargement « court terme » telle que définie dans NF EN 1995-1-1. De fait, les charges concentrées sont supposées ne pas générer de fluage (ψ2 = 0, kdef = 0, kmod = 0,7).
Les charges concentrées dont la classe de durée de chargement excédent le court terme, c'est-à-dire les charges d'exploitation de moyen et long terme, ne sont pas couvertes par ce DTU.
La classe de résistance mécanique minimale de la lambourde est de C18 pour les résineux et D18 pour les feuillus.
Afin de faciliter le travail des concepteurs, la présente norme contient ci-après quelques dimensionnements (tableaux de cas pré-calculés) correspondant à des situations bien précises extraites de l'Eurocode 1 (NF EN 1991-1-1). Le Tableau 4 est se fonde sur les valeurs minimales des dimensions mentionnées dans le présent texte. Les Tableaux 5 et 6 sont des dimensionnements réalisés pour des sections commerciales types.
Les charges d'exploitation pour planchers sont les suivantes :
charge répartie : 3,5 kN/m2 ;
charge localisée : 2,0 kN en court terme ou 1,25 kN en long terme.
Pour les tableaux de cas « pré-calculés » ci-après, les essences résineuses sont calculées sur la base des classes C18 et C24 et les essences feuillues font l'objet d'une décomposition en classes D18, D24, D35 et D45.
Avec les hypothèses retenues pour ces cas pré-calculés, certains cas de figures ne trouvent pas de réponses optimisées.
Les tableaux de cas pré-calculés se fondent sur la largeur minimale autorisée pour les lambourdes (Cf. 5.5.3.6.1). La hauteur de lambourde considérée est la valeur permettant de remplir les deux conditions suivantes :
hauteur minimale liée à l'épaisseur de la lame (§ 5.5.3.6.2) ;
atteinte d'une section minimale de lambourde égale à 2 200 mm2 permettant l'utilisation des outils conventionnels de classement pour la résistance mécanique (NF B 52-001-1 par exemple). Les cases marquées « sans objet » dans les tableaux 4, 10 et 13, correspondent à des cas de figure ne remplissant pas cette condition.
D'une façon générale, tout concepteur a la possibilité, s'il le souhaite, de justifier un dimensionnement optimisé sur la base de performances réelles supérieures (C30, D70, etc.), à la condition que le matériau livré satisfasse aux hypothèses de conception prédéfinies. Par ailleurs, tout concepteur peut également optimiser les hypothèses de charges d'exploitation en retenant selon l'Eurocode 1 (NF EN 1991-1-1), le cas de charge réel correspondant au type d'ouvrage à réaliser.
Les calculs sont effectués sur 3 appuis simples. L'Annexe B décrit la méthode de calcul et les hypothèses utilisées pour établir les tableaux proposés ci-après.
Tableau 4 Exemples de détermination d'entraxe d'appui de lambourdes (de section optimisée) pour platelages de sollicitations 1
La compatibilité de la hauteur de lambourde avec les règles définies à l'article 5.5.3.6.2 doit être vérifiée.
Tableau 5 Exemples de détermination d'entraxe d'appui de lambourdes (de section commerciale) pour platelages de sollicitations 1 entraxe des lambourdes compris entre 300 et 600 mm inclus (en cohérence avec le tableau des lames)
La compatibilité de la hauteur de lambourde avec les règles définies à l'article 5.5.3.6.2 doit être vérifiée.
Tableau 6 Exemples de détermination d'entraxe d'appui de lambourdes (de section commerciale) pour platelages de sollicitations 1 entraxe des lambourdes compris entre 600 et 1 250 mm inclus (en cohérence avec le tableau des lames)
La compatibilité de la hauteur de lambourde avec les règles définies à l'article 5.5.3.6.2 doit être vérifiée.
Pour les Tableaux 4, 5 et 6, afin d'effectuer un dimensionnement de lambourdes sur 2 appuis, une réduction de 25 % doit s'appliquer pour chaque valeur minimale d'entraxe de supports.
5.5.4 Mise en oeuvre des lames
5.5.4.1 Dimensionnement des lames
Le dimensionnement des lames de platelages doit s'effectuer conformément aux principes généraux de l'Eurocode 5 (NF EN 1995-1-1) et aux critères du présent document en retenant systématiquement la Classe de Service 3 telle que définie dans cet Eurocode.
La détermination des charges d'exploitations dépend du type d'ouvrage auquel le platelage est associé. Ces charges d'exploitation doivent être définies suivant l'Eurocode 1 partie P1-1 et son annexe nationale (NF EN 1991-1-1 et NF P 06-111-2+A1) avec les affectations de classe de durée de chargement du présent document.
Le critère de flèche finale maximale retenu entre appuis est de 5 mm.
Les charges d'exploitation uniformément réparties sont affectées à la classe de durée de chargement « moyen terme » telle que définie dans NF EN 1995-1-1.
Pour le présent document, les charges d'exploitation concentrées sont affectées à la classe de durée de chargement « court terme » telle que définie dans NF EN 1995-1-1. De fait, les charges concentrées sont supposées ne pas générer de fluage (ψ2 = 0, kdef = 0, kmod = 0,7).
Les charges concentrées dont la classe de durée de chargement excédent le court terme, c'est-à-dire les charges d'exploitation de moyen et long terme, ne sont pas couvertes par ce DTU.
La classe de résistance mécanique minimale de la lame de platelage est de C18 pour les résineux et D18 pour les feuillus.
Afin de faciliter le travail des concepteurs, la présente norme contient ci-après quelques dimensionnements correspondant à des situations bien précises extraites de l'Eurocode 1 (NF EN 1991-1-1).
Les charges d'exploitation sont les suivantes :
charge répartie : 3,5 kN/m2 ;
charge concentrée : 2,0 kN en court terme ou 1,25 kN en long terme.
Pour les tableaux de cas « pré-calculés » ci-après, les essences résineuses sont calculées sur la base des classes C18 et C24 et les essences feuillues font l'objet d'une décomposition en classes D18, D24 et D40. Afin de valoriser certaines essences à performances mécaniques élevées, des calculs en classe D50 sont également réalisés.
Avec les hypothèses retenues pour ces tableaux de cas pré-calculés, certains cas de figures ne trouvent pas de réponses optimisées.
D'une façon générale, tout concepteur a la possibilité, s'il le souhaite, de justifier un dimensionnement optimisé sur la base de performances réelles supérieures (C30, D70, etc.) à la condition que le matériau livré satisfasse aux hypothèses de conception prédéfinies. Par ailleurs, tout concepteur peut également optimiser les hypothèses de charges d'exploitation en retenant selon l'Eurocode 1 (NF EN 1991-1-1), le cas de charge réel correspondant au type d'ouvrage à réaliser.
Les calculs sont effectués sur 3 appuis simples. L'annexe B décrit la méthode de calcul et les hypothèses utilisées pour établir les tableaux proposés ci-après.
Le tableau ci-après n'est exploitable que pour les dimensions satisfaisant aux limites d'élancement définies pour chaque essence dans la norme NF B 54-040.
Tableau 7 Exemples de dimensionnements de lames pour platelages de sollicitations 1
Pour le Tableau 7, afin d'effectuer un dimensionnement de lames de platelage sur 2 appuis, on doit appliquer pour chaque valeur maximale d'entraxe de supports (lambourdes ou autres), une réduction de 15 %.
5.5.4.2 Maîtrise de l'humidité de mise en oeuvre et de l'écartement entre les lames
5.5.4.2.1 Humidité des bois de platelages (lames et lambourdes)
Les bois de platelages doivent être séchés, à minima, à humidité médiane entre les situations extrêmes rencontrées dans la vie en oeuvre (de 8 % en périodes sèches, jusqu'au point de saturation des fibres en périodes très pluvieuses). On peut identifier deux grandes classes de point de saturation des fibres (PSF) qui correspondent à environ 30 % pour les essences métropolitaines et 25 % pour les bois tropicaux. Cette approche ne s'applique qu'aux essences mentionnées dans la NF B 54-040 pour les lames de platelages et les essences mentionnées dans le présent DTU pour les lambourdes. Cette humidité médiane à viser est comprise entre 18 et 22 % (comprenant tolérances).
Dans le cas d'utilisation de bois séchés entre 12 et 17 %, les règles d'écartement doivent être adaptées (voir Tableau 8).
Il est admis, pour les bois à durabilité conférée (ayant fait l'objet de traitement de préservation selon les normes NF EN 599 et NF B 50-105-3), de mettre les bois en oeuvre à une humidité supérieure ou égale au point de saturation des fibres (30 % pour les bois concernés).
La plage de dispersion de l'humidité d'un lot de bois destiné à un ouvrage, ou une partie d'ouvrage, lors de la mise en oeuvre, doit être inférieure ou égale à 6 % d'humidité (en valeur absolue).
L'humidité des bois doit être mesurée selon la norme EN 13183-2 à l'aide d'un humidimètre à pointes étalonné régulièrement.
5.5.4.2.2 Ecartement entre lames de platelages
En cohérence avec les prescriptions mentionnées en 5.5.4.2.1, les épaisseurs de cales de pose à prendre en compte, pour la France métropolitaine, sont les suivantes :
Tableau 8 Epaisseurs des cales de pose
Le respect de ces écartements à la pose permet de limiter les écartements dans la vie en oeuvre pour ne pas être inférieur à 3 mm ou supérieur à 12 mm (15 mm en sécheresse extrême) pour des largeurs standards pouvant aller environ jusqu'à 140 mm.
Cette règle simplifiée ne peut pas être utilisée pour les DROM qui peuvent avoir un seuil d'assèchement des bois distinct de ce seuil de 8 % précité, retenu pour la métropole.
Pour réaliser un calcul optimisé de ce calage de pose, compte tenu de conditions spécifiques de l'ouvrage considéré, il doit se fonder sur les hypothèses suivantes :
le coefficient de retrait/gonflement moyen et le Point de Saturation des Fibres (PSF) sont déterminés pour chaque essence ;
les extrêmes à prendre en compte, pour la France métropolitaine, sont 8 % d'humidité minimale et le Point de Saturation des Fibres (PSF) de l'essence considérée, comme humidité maximale. Pour chaque DROM, l'humidité minimale doit être identifiée spécifiquement ;
le résultat de calcul théorique obtenu est arrondi à l'unité supérieure et doit faire l'objet d'un abattement de 2 mm pour prendre en compte l'impact d'un phénomène de réduction de dispersion induit par la succession de plusieurs cycles de retraits/gonflements. Cette dispersion a tendance à se réduire dans la durée (rupture des fibres, libération de contraintes internes).
5.5.5 Continuité en bout de lame
La continuité en bout de lame est un point singulier avec présence de bois de bout constituant une zone de faiblesse du point de vue de la durabilité.
En conséquence, le jeu entre deux extrémités de lame doit être compris entre 4 et 6 mm.
Toutefois, il est admis un jeu compris entre 1 et 5 mm dans le cas de lames en bois de classe de durabilité naturelle très élevée (classe 1 selon NF EN 350).
5.5.6 Fixations
5.5.6.1 Règles de fixation générales
Les règles générales de conception et de fixation des lames de platelage sur éléments linéaires en bois (poutres, solives, etc.) sont identiques aux règles définies sur lambourdes (voir 5.3.1).
La fixation doit s'effectuer par vissage INOX A2 à minima ou A4 si le platelage est situé dans une ambiance corrosive particulière (voir NF DTU 51.4 Partie 1-2).
5.5.6.2 Fixation des lames sur supports bois par vissage traversant par le dessus
5.5.6.2.1 Généralités
Deux types de vis sont admis :
vis à double filetage ;
vis à congé de filetage sous tête.
L'utilisation des vis à filetage uniforme et total (de pointe à sous-face tête) n'est pas visée par la présente norme.
En cas de double filetage, le filetage supérieur sous tête doit être d'une longueur inférieure à l'épaisseur de la lame à fixer (voir Figure 17).
En cas de filetage partiel, le congé de filetage sous la tête doit être de longueur supérieure à l'épaisseur de la lame à fixer (voir Figure 17).
Figure 17 Types de filetage
Les têtes de vis doivent être suffisamment larges et robustes pour reprendre l'effort de serrage sans poinçonner le bois et sans rompre. Elles doivent par ailleurs être capables de brider les efforts de soulèvement du bois dus à son « travail naturel ». Aussi, pour des lames d'épaisseur inférieure à 45 mm, chaque vis doit sur ce plan, être en mesure de brider un effort de soulèvement de 50 daN (effort d'arrachement de la tête de la fixation et déboutonnage). Au-delà de cette épaisseur, il est recommandé d'utiliser des tirefonds ou des boulons.
Chaque point d'appui de la lame doit faire l'objet de deux vis de fixation dans la largeur de la lame que ce soit en partie courante ou en bout de lame, à partir de 60 mm de largeur. En dessous de cette largeur, les vis doivent être positionnées en quinconce, ce qui implique un élargissement adapté du support pour respecter les règles de bord à déterminer selon 5.5.6.2.4.
Les vis ne doivent pas dépasser en dessous de la lambourde.
Figure 18 Exemples de mise en oeuvre d'une vis
En cas de mise en oeuvre avec tête émergente, celle-ci doit être bombée afin de ne pas créer d'obstacle.
En cas de tête fraisée, le nu supérieur de la vis doit être légèrement inférieur à la face supérieure de la lame (≤ 2 mm).
La règle pour la détermination de la longueur de la vis en fonction de la profondeur de pénétration dans le support bois est la suivante :
pour les lames en feuillu sur support feuillu et les lames en résineux (quel que soit le support, feuillu ou résineux), S ≥ 1,5 x e (avec tolérance de 5 %) et R ≥ 8 mm ;
pour les lames en feuillu sur support en résineux, S ≥ 2,2 x e (avec tolérance de 5 %) et R ≥ 0 mm ;
pour le cas d'interposition d'un dispositif de désolidarisation de la lame par rapport au support, la longueur de la vis doit être majorée de l'épaisseur de ce dispositif.
Afin de limiter le confinement d'humidité entre lames et lambourdes, outre la solution de « décollement » de 3 mm au minimum décrite dans le chapitre dédié à la conception élaborée, il est possible de réaliser certains usinages de formes adaptées en sous-face de lames ou sur la face supérieure de la lambourde. Ces solutions, bien que contribuant à l'amélioration de la durée de vie du platelage ne doivent pas être prises en compte dans la justification d'une conception élaborée.
5.5.6.2.2 Pré-perçage
a) Pré-perçage de la lame :
Le pré-perçage de la lame doit être réalisé pour toutes fixations situées en extrémité de la lame en bois résineux et feuillu.
Le pré-perçage doit être réalisé en partie courante pour les lames en bois feuillu.
Pour les vis à tête fraisée, le pré-perçage doit être accompagné d'un fraisage en surface de la lame permettant le logement de la tête de vis. Quand le pré-perçage est réalisé, il doit correspondre à environ 0,8 fois le diamètre extérieur filet de la vis pour les vis à double filetage et au diamètre sous tête pour les vis à filetage partiel.
b) Pré-perçage du support bois (lambourde ou solive) :
Le pré-perçage doit être effectué en partie courante du support pour des bois de masse volumique supérieure ou égale à 600 kg/m3.
5.5.6.2.3 Choix des vis de fixation
En fonction de l'épaisseur e et de la masse volumique caractéristique ρ de la lame de platelage, le diamètre extérieur filet minimal de la vis varie tel qu'indiqué dans le Tableau 9 :
Tableau 9 Diamètre extérieur filet minimal de la vis
Les empreintes de têtes de type carré, six pans ou torx facilitent le montage et le démontage ponctuel ultérieur.
5.5.6.2.4 Coupes d'illustrations de mises en oeuvre
Figure 19 Exemples de positionnements des fixations et règles de bord
5.5.6.3 Fixation des lames sur supports bois par vissage par le dessous
5.5.6.3.1 Généralités
Dans le cas d'un vissage par le dessous, l'épaisseur de la lame de platelage doit être supérieure à 27 mm et le coefficient d'élancement doit être diminué d'un point.
EXEMPLE
Pour une essence donnée, si une lame d'élancement maximal 6 (selon NF B 54-040) peut être mise en oeuvre par un vissage traversant par le dessus, elle doit être d'élancement maximal 5, en cas de fixation par le dessous.
Le jeu de pose prévu doit être compatible avec les tolérances d'écartement admises entre lames (sens transversal et longitudinal)
Pour la réalisation d'un vissage par le dessous, le pré-perçage de la lambourde doit être réalisé :
soit les vis sont positionnées en alignement dans un fond de rainure (voir Figure 20) ;
soit les vis sont positionnées en quinconce (voir Figure 21).
Figure 20 Exemple de vissage par le dessous avec rainure
 : Platelages extérieurs en bois/NF DTU 51.4 P1-1 (décembre 2018)/image/fig_ACSU_2_21.png)
Figure 21 Exemple de vissage par le dessous en quinconce
Pour la réalisation d'un vissage par le dessous, la largeur de la lambourde doit être augmentée de 10 mm (à sollicitations et entraxes de supports équivalents), par rapport à la largeur de base du vissage par le dessus.
Dans ce cas il convient de veiller à calculer l'entraxe des supports en tenant compte de l'affaiblissement de la pièce.
La profondeur de pénétration de la vis y dans la lame de platelage doit être au minimum de 20 mm et doit satisfaire la règle suivante : y = 0.8 × e avec une tolérance sur y de ± 1mm.
Figure 22 Synthèses des règles de fixation
Si l ≥ 90 mm, alors 15 mm ≤ b ≤ l/5, pour une vis de diamètres 5 et 6 mm.
Si l < 90 mm, alors b = 15 mm, pour une vis de diamètres 5 et 6 mm.
5.5.6.3.2 Pré-perçage
Les règles de pré-perçage pour le vissage par le dessous sont identiques à celles applicables au vissage traversant défini au 5.5.6.2.2.
5.5.6.3.3 Choix des vis de fixation
Les vis pour fixation par le dessous doivent comporter un filet profond pour assurer un ancrage pérenne.
Le vissage inox n'est pas une obligation pour le vissage par le dessous. Dans ce cas, il est possible d'utiliser toutes les solutions contenues dans la norme NF DTU 51-4 P1-2 (CGM).
Les diamètres de vis requis correspondent aux cas des fixations traversantes traités en 5.5.6.2.
5.5.6.4 Fixation des lames de platelage sur éléments linéaires en métal
Les fixations doivent être réalisées de la façon suivante :
-
soit par boulonnage. Dans ce cas, le boulon doit avoir une tête bombée ou être inséré dans un lamage uniquement si celui-ci est réalisé dans un bois à durabilité naturelle compatible avec la Classe d'Emploi 4. Le support doit être pré-percé à un diamètre supérieur de 2 mm au diamètre extérieur filet du boulon ;
Les têtes de boulon doivent être totalement noyées, excepté dans le cas de têtes bombées qui peuvent émerger. Un pré-perçage d'environ 1 mm supérieur au diamètre du boulon doit être réalisé sur la lame et d'environ 2 mm supérieur au diamètre du boulon sur le support.
Ceci constitue une règle minimale permettant de maîtriser les aspects « différentiels contrariés » entre dilatation du métal et retraits/gonflements du bois.
soit par vis auto perceuse. Dans ce cas, le perçage de la lame doit être de 2 mm supérieur au diamètre extérieur filet de la vis. La tête de la vis doit prendre position au nu supérieur de la lame de manière identique aux prescriptions décrites en 5.5.3.2 (Figure 7) pour des vis destinées à solidariser des lames sur supports bois. La vis doit répondre aux mêmes exigences qu'une vis bois/bois (tête, type d'empreinte, qualité d'inox...).
5.6 Platelages de sollicitations 2
5.6.1 Généralités
L'ensemble des prescriptions de mise en oeuvre des platelages de sollicitations 1 s'appliquent aux platelages de sollicitations 2 avec les exigences complémentaires ou différentes ci-après.
5.6.2 Charges d'exploitation
Les charges d'exploitation sont les suivantes :
charge uniformément répartie : 2,5 kN/m2 ;
charge concentrée : 3,0 kN en court terme ou 1,35 kN en long terme.
5.6.3 Mise en oeuvre des plots polymères
Les exigences de mise en oeuvre mentionnées en 5.5.3 pour les platelages de sollicitations 1 s'appliquent avec la nuance suivante :
les plots polymères doivent être conformes aux prescriptions du CGM qui spécifie des exigences spécifiques pour des plots destinés à un usage en platelage de sollicitations 2.
En cas de chargement permanent de longue durée avec risque d'élévation de température, les exigences sur les plots sont décrites dans les documents particuliers du marché (DPM) de manière à anticiper les risques de fluage.
5.6.4 Dimensionnements des lambourdes
Le dimensionnement des lambourdes pour les platelages de sollicitations 2 s'effectue selon les mêmes hypothèses que pour les platelages de sollicitations 1 à l'exception des charges d'exploitation rappelées ci-dessus.
Afin de faciliter le travail des concepteurs, le présent document contient ci-après quelques dimensionnements correspondant à des situations bien précises extraites de l'Eurocode 1 (NF EN 1991-1-1). Le Tableau 10 se fonde sur les valeurs minimales des dimensions mentionnées dans le présent texte. Le Tableau 11 correspond à des dimensionnements réalisés pour des sections commerciales types.
Tableau 10 Exemples de détermination d'entraxe d'appui de lambourdes (de section optimisée) pour platelages de sollicitations 2
La compatibilité de la hauteur de lambourde avec les règles définies à l'article 5.5.3.6.2 doit être vérifiée.
Tableau 11 Exemples de détermination d'entraxe d'appui de lambourdes (de section commerciale) pour platelages de sollicitations 2 entraxe des lambourdes compris entre 300 et 1 090 mm inclus (en cohérence avec le tableau des lames)
La compatibilité de la hauteur de lambourde avec les règles définies à l'article 5.5.3.6.2 doit être vérifiée.
Pour les Tableaux 10 et 11, afin d'effectuer un dimensionnement de lambourdes sur 2 appuis, une réduction de 25 % doit être appliquée pour chaque valeur minimale d'entraxe de supports.
5.6.5 Dimensionnements des lames
Le dimensionnement des lames pour les platelages de sollicitations 2 s'effectue selon les mêmes hypothèses que pour les platelages de sollicitations 1 à l'exception des charges d'exploitation rappelées ci-dessus.
Le Tableau 12 n'est exploitable que pour les dimensions satisfaisant aux limites d'élancement définies pour chaque essence dans la norme NF B 54-040.
Tableau 12 Exemples de dimensionnements de lames pour platelages de sollicitations 2
5.6.6 Fixations des platelages
Les règles de fixation pour les platelages de sollicitations 2 sont identiques à celles pour les platelages de sollicitations 1 définies à l'article 5.5.6.
5.7 Platelages de sollicitations 3
5.7.1 Généralités
L'ensemble des prescriptions de mise en oeuvre des platelages de sollicitation 1 s'appliquent aux platelages de sollicitations 3 avec les exigences complémentaires ou différentes ci-après.
5.7.2 Charges d'exploitation
Les charges d'exploitation pour platelages sous sollicitations 3 sont les suivantes :
charge uniformément répartie : 5,0 kN/m2 ;
charge concentrée : 5,0 kN en court terme ou 2,25 kN en long terme.
5.7.3 Dimensionnement des plots polymères
Les exigences de mise en oeuvre mentionnées en 5.5.3 pour les platelages de sollicitations 1 s'appliquent avec la nuance suivante :
les plots polymères sont conformes aux prescriptions du CGM qui spécifie des exigences spécifiques pour des plots destinés à un usage en platelage de sollicitations 3.
En cas de chargement permanent de longue de durée avec risque d'élévation de température, les exigences sur les plots sont décrites dans les documents particuliers du marché (DPM) de manière à anticiper les risques de fluage.
5.7.4 Dimensionnement des lambourdes
Le dimensionnement des lambourdes pour les platelages de sollicitations 3 s'effectue selon les mêmes hypothèses que pour les platelages de sollicitations 1 à l'exception des charges d'exploitation rappelées ci-dessus à l'article 5.7.2.
Afin de faciliter le travail des concepteurs, la présente norme contient ci-après quelques dimensionnements correspondant à des situations bien précises extraites de l'Eurocode 1 (NF EN 1991-1-1). Le Tableau 13 se fonde sur les valeurs minimales des dimensions mentionnées dans le présent texte. Le Tableau 14 correspond à des dimensionnements réalisés pour des sections commerciales types.
Tableau 13 Exemples de détermination d'entraxe d'appui de lambourdes (de section optimisée) pour platelages de sollicitations 3
La compatibilité de la hauteur de lambourde avec les règles définies à l'article 5.5.3.6.2 doit être vérifiée.
Tableau 14 Exemples de détermination d'entraxe d'appui de lambourdes (de section commerciale) pour platelages de sollicitations 3 entraxe des lambourdes compris entre 300 et 920 mm inclus (en cohérence avec le tableau des lames)
La compatibilité de la hauteur de lambourde avec les règles définies à l'article 5.5.3.6.2 doit être vérifiée.
Pour les Tableaux 13 et 14, afin d'effectuer un dimensionnement de lambourdes sur 2 appuis, une réduction de 25 % doit être appliquée pour chaque valeur minimale d'entraxe de supports.
5.7.5 Dimensionnement des lames
Le dimensionnement des lames pour les platelages de sollicitations 3 s'effectue selon les mêmes hypothèses que pour les platelages de sollicitations 1 à l'exception des charges d'exploitation rappelées ci-dessus à l'article 5.7.2.
Le Tableau 15 n'est exploitable que pour les dimensions satisfaisant aux limites d'élancement définies pour chaque essence dans la norme NF B 54-040.
Tableau 15 Exemples de dimensionnements de lames pour platelages de sollicitations 3
5.7.6 Fixations des platelages
Les règles de fixation pour les platelages de sollicitations 3 sont identiques à celles pour les platelages de sollicitations 1 définies à l'article 5.5.6.
5.8 Autres caractéristiques de l'ouvrage fini
5.8.1 Tolérances dimensionnelles et d'implantation du platelage
Les tolérances et seuils admis sont donnés dans le Tableau 16.
Tableau 16 Tolérances dimensionnelles et d'implantation du platelage
Certaines informations telles que le tuilage font l'objet de spécifications au niveau du produit (voir la norme NF B 54-040).
Les tolérances relatives au support sont spécifiées dans le chapitre 5.2 du présent NF DTU.
Du fait de l'hétérogénéité du matériau bois, malgré les règles contenues dans la présente norme, des déformations significatives de quelques lames de platelage peuvent entraîner des déformations de l'ouvrage supérieures aux limites mentionnées.
Pendant la vie de l'ouvrage, il est considéré qu'au plus 3 % des lames puissent générer par leur déformation des défauts de l'ouvrage de types, 3, 4, 5 (désaffleurement entre lames et déformations longitudinales selon Tableau 16) supérieurs aux seuils exprimés sans toutefois dépasser 50 % des tolérances admises.
5.8.2 Précautions particulières pour certaines essences
Certaines essences comportent des substances (tannins, résines...) pouvant engendrer, sans précautions spécifiques au niveau de la conception et de la mise en oeuvre des platelages dans l'ouvrage, des dégradations d'aspect sur des parties d'ouvrages contigus (façades, structures en sous-face pour des éléments aériens, etc...). L'identification de ces essences particulières peut se faire à l'aide de la norme NF B54-040 (quelques essences citées de façon non exhaustive).
5.8.3 Finition et entretien
L'Annexe A, contient les principes fondamentaux à appliquer pour effectuer l'entretien, le nettoyage (permettant entre autre une limitation de la glissance) ou réaliser une finition d'un platelage bois.
EXEMPLE DE CALCUL
Lot de lames de 140 mm de largeur en pin à humidité au PSF. Il peut donc passer de 30 % à 8 % au début de sa vie en oeuvre.
Le retrait théorique maximal est à ce moment-là de 2.5/1 000 × 140 × (30 - 8) = 7.7 mm, soit 8 mm retenus.
Si les lames étaient posées à la livraison en contact, avec le phénomène naturel de réduction de la dispersion évoqué ci-dessus, la plage de déformation de la largeur dans la durée oscillerait d'environ - 2 mm à - 6 mm.
Par conséquent, en calant à 2 mm au départ, on s'achemine vers une plage d'écartement dans la vie en oeuvre de 4mm à 8 mm, ce qui est conforme aux critères de confort prescrit dans le présent DTU (plage maximale de 3 à 12 mm).