6 Mise en oeuvre

Aucun des composants ne doit être affecté dans ses fonctions lorsque l'on réalise la dalle et lorsque l'on installe les éléments chauffants par exemple en utilisant des planches de protection inadaptées. Lorsque l'on transporte le béton de la dalle au dessus des composants du système (y compris l'isolant en cas de dallage isolé), il convient de mettre en place des planches ou des dispositifs équivalents. De même, des surcharges temporaires sur le système de plancher chauffant doivent être évitées pour ne pas l'altérer.

6.1 Voisinage des autres canalisations

6.1.1 Canalisations verticales

Une canalisation verticale traversant tout type de dalle chauffante doit en être séparée par un fourreau ou un manchon en matériau résilient d'un diamètre supérieur au minimum de 10 mm à celui de la canalisation verticale.

6.1.2 Canalisations horizontales

La coexistence de toute canalisation, câble ou fourreau est prohibée dans les dallages chauffants. Se référer aux dispositions particulières citées dans la norme NF P 11-213 (référence DTU 13.3 - parties 1 à 3).

Pour les canalisations, câbles, fourreaux circulant dans les autres types de dalles, les prescriptions des normes-DTU, Avis Techniques3 ou normes les concernant doivent être respectées en prenant tout particulièrement en compte le fait que l'environnement immédiat de ces canalisations est un plancher chauffant.

3)

Ou son équivalent dans les conditions indiquées à l'avant-propos.

Il est nécessaire de plus de respecter les prescriptions particulières suivantes :

  • Canalisations électriques :

    Les spécifications de la norme NF C 15-100 sont applicables.

    NOTE

    Ce texte indique, en particulier, qu'au voisinage des canalisations de chauffage, les canalisations électriques doivent ne pas risquer d'être portées à une température nuisible et, par suite, être tenues à une distance suffisante ou être séparées de ces canalisations par un écran calorifuge.

    Les conduits déformables noyés dans des planchers comportant des éléments chauffants sont éloignés le plus possible de ces éléments. En particulier, aux croisements de conduits et d'éléments chauffants, les conduits sont fixés de manière à laisser une épaisseur de béton suffisante avec les éléments de chauffants.

  • Canalisations de gaz :

    Les spécifications de la norme NF DTU 61.1 P2 (référence P 45-204-2) sont applicables.

    NOTE

    Ce texte précise que les canalisations de gaz ne doivent pas être en contact avec une autre canalisation.

  • Canalisations d'eau froide :

    En ce qui concerne les canalisations d'eau potable froide, toutes précautions doivent être prises pour lutter contre les risques d'exposition excessive à la chaleur (mise en place de matériaux d'isolation thermique). Un dégagement suffisant entre la canalisation d'eau potable froide et le tube chauffant doit être aménagé.

6.2 Conception des planchers et épaisseurs minimales d'enrobage [EC]

Les épaisseurs données dans ce paragraphe correspondent à des valeurs telles que la mise en place des tubes ne nuise pas à la résistance mécanique de la dalle mais elles ne préjugent en rien de l'épaisseur totale de celle-ci qui doit être issue de calcul de résistance.

Les cotes nominales spécifiées ci-après doivent, pour tenir compte des tolérances de chantier, être supérieures à ces valeurs.

NOTE

Les Documents Particuliers du Marché peuvent imposer des épaisseurs d'enrobage supérieures, notamment dans les locaux à usage particulier.

6.2.1 Dalle pleine

Le dispositif de positionnement du tube est fixé :

  • soit sur l'armature de structure,

  • soit sur un treillis spécifique.

Les cales sont disposées en nombre suffisant sous les serpentins pour écarter la génératrice inférieure des tubes de 20 mm au moins, de la face inférieure de la dalle en béton.

L'épaisseur effective minimale, toutes tolérances épuisées, entre la génératrice supérieure du tube et la surface brute de la dalle est de 40 mm.

Figure 1 - Dalle pleine

6.2.2 Dallage

Les prescriptions des normes NF P 11-213-1, NF P 11-213-2 et NF P 11-213-3 (référence DTU 13.3) s'appliquent.

NOTE

En particulier, le diamètre des canalisations ne doit pas excéder 1/5 de l'épaisseur du dallage.

Le dispositif de positionnement du tube est fixé :

  • soit sur l'armature de structure,

  • soit sur un treillis spécifique,

  • soit sur le support de dallage (isolant ou forme).

Le dispositif de positionnement du tube peut-être posé directement sur le support du dallage.

L'épaisseur effective minimale, toutes tolérances épuisées, entre la génératrice supérieure du tube et la surface brute de la dalle est de 50 mm.

Figure 2 - Dallage - Exemple de positionnement du tube

Le dispositif de positionnement du tube peut-être posé directement sur le support du dallage.

6.2.3 Dalle sur prédalle

L'épaisseur effective minimale, toutes tolérances épuisées, entre la génératrice supérieure du tube et la surface brute de la dalle est de 40 mm.

Le dispositif de positionnement du tube peut être posé directement sur la prédalle.

Figure 3 - Dalle sur prédalle

6.2.4 Planchers nervurés ou à dalles alvéolées

L'épaisseur effective minimale, toutes tolérances épuisées, entre la génératrice supérieure du tube et la surface brute de la dalle est de 40 mm.

Le dispositif de positionnement du tube peut être posé directement sur les entrevous ou sur la dalle alvéolée.

Figure 4 - Planchers nervurés ou à dalles alvéolées

6.2.5 Plancher collaborant

L'épaisseur effective minimale, toutes tolérances épuisées, entre la génératrice supérieure du tube et la surface brute de la dalle est de 40 mm.

Les cales sont disposées en nombre suffisant sous les serpentins, pour écarter la génératrice inférieure des tubes, de 20 mm au moins, de la face inférieure du panneau chauffant.

Figure 5 - Plancher collaborant

6.3 Dispositions générales concernant la mise en place des tubes [EC]

6.3.1 Stockage et transport

Après leur livraison sur chantier, les tubes doivent être transportés, stockés et manipulés dans des conditions tel-les qu'ils soient :

  • à l'abri de toute action susceptible de provoquer des détériorations,

  • stockés à l'abri du rayonnement solaire direct (pour les matériaux plastiques).

Avant mise en oeuvre, les tubes sont examinés pour s'assurer qu'aucun corps étranger ne s'y est introduit.

6.3.2 Zone de garde

Les tubes sont placés à plus de :

  • 100 mm d'un mur fini,

  • 200 mm des conduits de fumée et des foyers à feu ouvert, trémies ouvertes ou maçonnées, cages d'ascenseur.

  • 400 mm des murs finis extérieurs dans le cas de chauffage en dalle pleine en logements superposés afin d'éviter que les tubes ne soient endommagés par la pose des tringles à rideaux et des coffrages à l'étage inférieur (gaines, volets roulants, etc.).

6.3.3 Joints de dilatation

La largeur des joints de dilatation des bâtiments doit être respectée sur toute leur hauteur. Les joints de dilatation ne doivent pas être franchis par des tubes du plancher chauffant.

NOTE

Les joints de dilatation des bâtiments sont des joints de gros oeuvre où toute l'épaisseur de la dalle y compris le revêtement de sol est interrompue..

Pour les dallages, il convient, dans la mesure du possible, d'éviter la traversée des joints de dilatation et d'isolement [voir NF P 11-213-3 (référence DTU 13.3)]. Dans le cas contraire, les tubes doivent être protégés par un fourreau ou un manchon en matériau compressible (du type alvéolaire) d'une longueur de 30 cm de part et d'autre du joint et d'un diamètre égal à 2 fois le diamètre extérieur du tube.

6.3.4 Pose des tubes

6.3.4.1 Déroulement du tube
6.3.4.1.1 Cas des tubes en matériau de synthèse

Le tube est raccordé au distributeur suivant les prescriptions du paragraphe 6.3.5 du présent document. Quand il est conditionné sous forme de couronne, le tube est déroulé en commençant par l'extérieur et en sens inverse de l'enroulement. Après fixation, le tube est de nouveau raccordé au collecteur sans qu'il y ait eu d'interruption.

En cas de dégradation accidentelle d'un tube lors de la pose, le circuit doit être changé.

NOTE

Si, pour assurer une certaine flexibilité, un réchauffage du tube doit être envisagé, celui-ci est réalisé par circulation d'eau ou par immersion à l'exclusion de toute flamme.

6.3.4.1.2 Cas des tubes en cuivre

Le tube est déroulé à partir de l'emplacement du distributeur.

Au cours de la pose du tube, s'il est nécessaire d'effectuer un raccordement par brasage entre deux couronnes de tube en cuivre, ce raccordement est effectué suivant la norme NF P 41-221 (Référence DTU 60.5).

NOTE

Dans le cas de l'utilisation d'un tube de cuivre d'épaisseur 0,8 mm ou inférieure, les raccordements se font avec des raccords à braser conformes à la norme NF EN 1254.

6.3.4.2 Rayon de courbure

Le rayon de courbure des tubes ne doit pas être inférieur au rayon minimum défini dans les normes produits (voir les normes NF EN 1057, NF EN ISO 15874, NF EN ISO 15875, NF EN ISO 15876).

6.3.4.3 Fixation des tubes

Les tubes et leurs systèmes de fixation doivent être tels que leur positionnement tant vertical qu'horizontal soit assuré comme prévu. La variation de position verticale vers le haut du tube avant et après coulage de la dalle ne doit pas être supérieure à 5 mm en tout point. La variation du pas entre tube dans le circuit de chauffe ne doit pas être supérieure à ± 10 mm au niveau des points de fixation. Ces dispositions ne sont pas applicables dans les courbes et les zones de déflections. L'espacement des points de fixation permettant de remplir les exigences ci-dessus dépendent de la matière du tube, des dimensions et du système.

NOTE 1

La distance maximale autorisée entre les fixations relève du fabricant.

NOTE 2 Plus l'espace entre points d'attache est petit plus les préconisations ci-dessus seront facilement respectées. L'espacement entre les points d'attache dépend du système utilisé. L'expérience a montré que des systèmes avec attaches individuelles nécessitent un espacement d'environ 500 mm pour respecter les exigences mentionnées ci-avant.

6.3.5 Raccordements au distributeur ou collecteur

Afin d'assurer un bon assemblage raccord / tube, il est indispensable de couper ce dernier à 90° à l'aide d'un outil spécial assurant une coupe d'équerre.

Pour les tubes en matériau de synthèse, les raccords ou adaptateurs utilisés sont ceux définis dans le cadre de l'Avis Technique4 sur le système de canalisation.

4)

Ou son équivalent dans les conditions indiquées à l'avant-propos.

Pour les tubes en cuivre, les raccords utilisés doivent être conformes à la norme NF EN 1254 ou être titulaires d'un Avis Technique4 favorable.

Ils doivent tous rester accessibles.

Le tube est raccordé directement sur les organes d'arrêt ou de réglage ou sur les distributeurs et collecteurs.

Les distributeurs et collecteurs sont situés au-dessus du niveau des tubes, et sont placés horizontalement, afin de pouvoir assurer la purge de l'installation.

6.4 Dispositions générales concernant l'enrobage des tubes

6.4.1 Bétonnage [EM]

Les opérations de bétonnage doivent être conduites de telle manière que les tubes ne risquent pas d'être détériorés et que les prescriptions des paragraphes 6.2 et 6.3.4.3 soient respectées ainsi que les exigences de la norme NF 18-201 (référence DTU 21).

En cas de coulage en plusieurs fois, on ne réalisera pas d'arrêt de bétonnage au droit d'une génératrice de tube.

NOTE

Le cas échéant, il conviendra que les entreprises de chauffage et de maçonnerie se coordonnent pour l'optimisation de la conception des emplacements de circuits

Après les travaux de bétonnage, la surface du béton doit être débarrassée de toute trace de laitance.

Si un produit de cure est utilisé lors de la réalisation de l'enrobage des tubes, ce dernier doit être éliminé par grenaillage, sablage ou ponçage abrasif, le plus tard possible, avant la pose de l'éventuel revêtement.

6.4.2 Vérification du tube pendant le bétonnage

6.4.2.1 Essai d'étanchéité des circuits en tubes en matériau de synthèse [EC]

Avant de réaliser la dalle, l'étanchéité des circuits de chauffage doit être vérifiée par un essai sous pression d'eau. La pression d'essai est de 2 fois la pression de service avec un minimum de 6 bar. Durant la phase d'enrobage et de prise du béton, cette pression doit être maintenue.

6.4.2.2 Essai d'étanchéité des circuits en tubes cuivre [EC]

L'essai d'étanchéité est réalisé avec une pression d'eau minimum de 20 bars. Cette pression est maintenue durant la phase de coulage et de prise du béton.

L'essai consiste à vérifier, pour tout ou partie de l'installation, qu'il n'y a pas de diminution de la pression hydraulique mesurée par un manomètre et que l'installation est étanche. Il dure au minimum deux heures après la stabilisation de l'indication du manomètre ou 30 minutes augmentées du temps nécessaire à l'inspection de l'étanchéité de chaque boucle.

NOTE

Dans le cas de l'utilisation d'un tube cuivre d'épaisseur 0,8 mm ou inférieure, une mise en pression à l'eau à 100 bars permet de rectifier des déformations éventuelles du tube qui se seraient produites lors de la pose des circuits. Cette pression est maintenue durant la phase de coulage et de prise du béton. Les boucles sont alors raccordées entre elles en série.

Dans ce cas, l'essai en pression du collecteur se fait dans une deuxième phase après le coulage du béton et après son raccordement à l'ensemble des circuits du plancher chauffant qu'il alimente, à une pression minimum de 6 bar.

6.4.3 Après bétonnage [EC]

L'absence de fuites et la pression d'essai doivent être inscrite dans un rapport d'essai.

Quand il y a risque de gel, des mesures appropriées tel que l'utilisation d'antigel ou le chauffage du bâtiment doivent être prises.

Si la protection anti-gel n'est plus nécessaire dans les conditions normales de fonctionnement , l'antigel doit être vidangé et l'installation doit être rincée au moins trois fois avec de l'eau propre.

6.4.4 Réservations [EM]

Chaque réservation doit être préparée avant le coulage de la dalle.

6.4.5 Réparation du tube [EC]

6.4.5.1 Tubes en matériau de synthèse

Pendant ou après l'enrobage des tubes, les réparations sont effectuées comme suit :

  • localiser l'endroit de la fuite par les méthodes habituellement utilisées, puis mettre à nu le tube ;

  • après avoir éliminé la partie endommagée, la réparation se fait à l'aide de l'une des solutions suivantes :

    • la technique de réparation décrite dans les Avis Techniques5 relatif au système de canalisations,

      5)

      Ou son équivalent dans les conditions indiquées à l'avant-propos.

    • des raccords indémontables bénéficiant d'un Avis Technique5. Le raccord est protégé du matériau d'enrobage. Pour les raccords à base d'alliages de cuivre la protection doit être assurée par une bande adhésive ou une bande imprégnée conforme aux normes P 41-303 et NF P 41-304,

    • des raccords démontables bénéficiant d'un Avis Technique5. Les raccords sont alors placés dans des boîtes visitables.

  • une épreuve à la pression doit à nouveau être effectuée.

6.4.5.2 Tubes en cuivre

Pendant ou après l'enrobage des tubes, les réparations sont effectuées comme suit :

  • localiser l'endroit de la fuite par les méthodes habituellement utilisées, puis mettre à nu le tube,

  • après avoir éliminé la partie endommagée, les deux extrémités de tubes sont raccordées au moyen de l'une des solutions suivantes :

    • par brasage capillaire, suivant la norme NF P 41-221 (Référence DTU 60.5). Dans ce cas le tube est raccordé soit directement par emboîture, soit par l'intermédiaire de raccords conformes à la norme NF EN 1254. Dans ce cas le raccordement peut être directement noyé dans la chape d'enrobage.

    • dans le cas de l'utilisation d'un tube de cuivre d'épaisseur 0,8 mm ou inférieure, les raccordements par brasage sont exclusivement réalisés en utilisant des raccords conformes à la norme NF EN 1254.

    • par raccordement mécanique indémontable en respectant les prescriptions de mise en oeuvre de l'Avis Technique5. Pour les raccords à base d'alliages de cuivre, une protection doit être assurée par une bande imprégnée conforme aux normes NF P 41-303 et NF P 41-304.

    • par raccordement mécanique démontable (norme NF P 41-221 - Référence DTU 60.5). Les raccords sont alors placés dans des boîtes visitables.

  • une épreuve à la pression sera effectuée avant l'enrobage du raccordement.

Dans le cas des tubes gainés conformes à la norme NF EN 13349, le tube de cuivre est au préalable mis à nu sur une longueur d'environ 30 cm afin d'éviter d'endommager la gaine. Après avoir effectué la réparation comme indiqué ci-dessus, la gaine est remise en place et refermée à l'aide d'une bande adhésive.

Dans le cas de systèmes de planchers chauffants en tubes de cuivre sous Avis Technique5, si des spécifications sur les réparations existent, il convient de s'y référer.

6.4.6 Première mise en chauffe [EC]

Cette opération ne doit être faite qu'au moins 14 jours après la réalisation de la dalle.

La première mise en chauffe commence avec un fluide à une température comprise entre 20 °C et 25 °C qui doit être maintenue pendant au moins trois jours. Ensuite, la température maximale de service doit être atteinte et maintenue pendant au moins quatre jours supplémentaires.

NOTE 1

Ce mode de mise en chauffe a pour conséquence une montée de température progressive de l'enrobage.

NOTE 2 La température maximale de service est la température de départ calculée dans les conditions de base

Les opérations de mise en chauffe et de préchauffage doivent faire l'objet de procès-verbaux.

Les planchers chauffants recevant un revêtement scellé désolidarisé peuvent s'affranchir de la première mise en chauffe.

6.5 Dispositions particulières concernant les revêtements de sol [ER]

Une mise en chauffe préalable à la pose du revêtement de sol est obligatoire sauf pour les planchers chauffants à revêtements scellés désolidarisés pour lesquels elle est facultative.

6.5.1 Carreaux céramiques, ou analogues collés au moyen de mortiers-colles

La mise en chauffe préalable à la pose d'un carrelage collé et la première mise en chauffe de l'ouvrage terminé, sont réalisées en respectant les dispositions particulières telles que définies dans les Cahiers des Prescriptions Techniques " Revêtements de sols intérieurs et extérieurs en carreaux céramiques ou analogues collés au moyen de mortiers- colles dans les locaux P3 au plus en travaux neufs " et " Revêtements de sols intérieurs en carreaux céramiques ou analogues collés au moyen de mortiers- colles dans les locaux P4 et P4S en travaux neufs ".

NOTE

Une première mise en température de la dalle d'enrobage doit avoir été réalisée avant la pose du carrelage.

Cette première mise en température de la dalle doit être réalisée suivant les prescriptions du paragraphe 6.4.6. du présent document.

Le chauffage doit être interrompu 48 heures avant l'exécution des travaux. La remise en chauffe ne peut intervenir qu'après un délai de 2 jours à l'issue des travaux.

6.5.2 Revêtements de sol scellés

La mise en chauffe préalable à la pose, la pose d'un carrelage scellé et la première mise en chauffe de l'ouvrage terminé, sont réalisées en respectant les dispositions particulières telles que définies dans la norme NF P 61-202-1 (Référence DTU 52.1).

NOTE 1

En pose adhérente sur la couche d'enrobage, une première mise en température du plancher chauffant, doit avoir été conduite avant la pose du carrelage. Cette première mise en température de la dalle doit être réalisée suivant les prescriptions du paragraphe 6.4.6. de la présente norme.

Le chauffage doit être interrompu 48 heures avant l'exécution des travaux de carrelage La remise en chauffe ne peut intervenir qu'après un délai de 7 jours à l'issue des travaux.

En cas de pose désolidarisée sur la couche d'enrobage, la première mise en chauffe du plancher avant exécution du carrelage est facultative.

NOTE 2 En cas de pose scellée adhérente, respecter les joints de fractionnement de la dalle d'enrobage (soit ≤ 60 m² et ≤ 8 m linéaires).

En cas de pose scellée désolidarisée, il n'est pas nécessaire de suivre les éventuels joints de fractionnement de la dalle d'enrobage. Créer alors des joints de fractionnement dans le mortier de scellement tous les environ 40 m² et les couloirs étant fractionnés par tranche de l'ordre de 6 m linéaires.

Dans tous les cas, lorsque le carrelage se poursuit d'une pièce à l'autre, placer un joint de fractionnement au seuil. Ce fractionnement sur seuil n'est pas nécessaire pour les pièces de très petites surfaces, par exemples groupes sanitaires.

6.5.3 Revêtements textiles

La mise en chauffe préalable à la pose, la pose du revêtement textile et la première mise en chauffe de l'ouvrage terminé, sont réalisées en respectant les dispositions particulières telles que définies dans la norme NF P 62-202-1 (Référence DTU 53.1).

NOTE

Une première mise en température de la dalle d'enrobage doit avoir été réalisée avant la pose du revêtement.

Cette première mise en température de la dalle doit être réalisée suivant les prescriptions du paragraphe 6.4.6.

Le chauffage sera interrompu depuis 48 h avant application de l'enduit de lissage si elle est nécessaire et ne sera remis en route que 48 h au moins après la mise en oeuvre du revêtement.

6.5.4 Revêtements plastiques

La mise en chauffe préalable à la pose, la pose du revêtement textile et la première mise en chauffe de l'ouvrage terminé, seront réalisées en respectant les dispositions particulières telles que définies dans la norme NF P 62-203-1(Référence DTU 53.2).

NOTE

Une première mise en température de la dalle d'enrobage doit avoir été réalisée avant la pose du revêtement,

Cette première mise en température de la dalle doit être réalisée suivant les prescriptions du paragraphe 6.4.6.

Le chauffage interrompu 48 heures avant l'application de l'enduit de lissage et ne sera remis en route que 48 heures au moins après la mise en oeuvre du revêtement de sol plastique.

6.5.5 Parquets et revêtements de sol contrecollés à parement bois en pose flottante

Se référer à la norme NF P 63-204 (Référence DTU 51.11).

Dans le cas où le fabricant autorise une pose sur sol chauffant, quelle que soit la saison, il y a lieu, préalablement aux travaux de parquetage, de mettre en route le chauffage pendant trois semaines au moins.

La pose du parquet est alors réalisée en respectant les dispositions particulières telles que définies dans la norme NF P 63-204-1 (Référence DTU 51.11) " Pose flottante des parquets et revêtements de sol contrecollés à parement bois - Partie 1 : Cahier des clauses Techniques ".

Le chauffage ne doit être progressivement remis en route qu'une semaine au moins après la pose du parquet.

6.5.6 Parquets collés

La mise en chauffe préalable à la pose, la pose du parquet et la première mise en chauffe de l'ouvrage terminé, sont réalisées en respectant les dispositions particulières telles que définies dans La norme NF P 63-202-1 (Référence DTU 51.2).

NOTE

Le séchage naturel du support doit être complété par une mise en température de l'installation de chauffage et son maintien pendant au moins trois semaines avant la pose du parquet.

La température de surface du parquet doit être inférieure à 28 °C.

La pose de parquets en bois de bout n'est pas admise sur sol chauffant.

Ces dispositions sont prévues en vue de stabiliser le support à la teneur en eau correspondant à ses conditions ultérieures de service voisines de 2 % et d'éviter une migration ascendante d'humidité.

Le chauffage doit être interrompu 48 h avant l'application de l'enduit de lissage et ne doit être progressivement remis en route qu'une semaine au moins après la pose du parquet.

6.5.7 Revêtements de sol stratifiés

Dès lors ou ils ont fait l'objet d'un Avis Technique6 favorable pour l'emploi sur plancher chauffant, la mise en chauffe préalable à la pose des revêtements de sols stratifiés contenant des résines thermodurcissables et de leur sous couche de désolidarisation associée, la pose du revêtement et la première mise en chauffe de l'ouvrage terminé, seront réalisées en respectant les dispositions particulières telles que définies dans les Avis Technique6 les concernant.

6)

ou son équivalent dans les conditions indiquées à l'avant-propos

6.5.8 Revêtements de sol coulés à base de résine de synthèse

La pose est réalisée selon les spécifications contenues dans les Avis techniques7 correspondants.

6.5.9 Autres revêtements

Pour tous revêtement (et leurs produits de liaisonnement associés), autres que ceux énumérés ci-dessus, qui ont fait l'objet d'un Avis Technique6 favorable pour l'emploi sur plancher chauffant, la mise en chauffe préalable à la pose des revêtements, la pose du revêtement et la première mise en chauffe de l'ouvrage terminé, seront réalisées en respectant les dispositions particulières telles que définies dans les Avis Technique6 les concernant.