5 Dimensionnement des ouvrages et conditions préalables
Les cloisons, contre-cloisons et parois de gaines techniques sont dimensionnées en vue d'assurer :
Ce dimensionnement tient compte des précautions à prendre vis-à-vis :
5.1 Dimensionnement pour assurer la stabilité
Le dimensionnement est fonction de la nature des éléments constitutifs de ces ouvrages. Les limites correspondantes sont indiquées au 5.8.
Le dimensionnement proposé est établi pour des cloisons pouvant supporter des charges horizontales ou verticales correspondant aux conditions d'usage normal d'un logement
Le fascicule de documentation FD P 05-100 précise les conditions d'usage normal d'un logement.
5.2 Dimensionnement pour assurer la résistance aux chocs des ouvrages verticaux
Le dimensionnement proposé dans le tableau 1 est réputé satisfaisant vis-à-vis du comportement aux chocs pour les applications suivantes :
cloisons et contre-cloisons d'épaisseur 5 et 6 cm : emploi dans des logements individuels (maisons individuelles et parties privatives des logements collectifs et dans les bureaux dont les chocs d'occupation ne sont pas supérieurs à ceux des logements) ;
cloisons et contre-cloisons d'épaisseur 7 et 10 cm : emploi dans tous les locaux visés par le domaine d'application.
Les dispositions complémentaires définies au 6.6 sont à respecter dans le cas des cloisons en surplomb.
5.3 Dimensionnement pour assurer la résistance au vent
Pour les bâtiments fermés ou partiellement ouverts et dans le cas des bâtiments courants visés par le domaine d'application, la résistance aux chocs de sécurité des cloisons intérieures leur confère une résistance satisfaisante au vent.
Les documents particuliers du marché (DPM) indiquent les conditions particulières d'exploitation et les chargements qui en découlent.
5.4 Précautions à prendre vis-à-vis des déformations du gros-oeuvre
Il convient de rappeler qu'un plancher et une poutre peuvent être dimensionnés selon l'exploitation visée sur le plan de leur résistance mécanique et donner lieu, néanmoins, à des déformations contraignantes pour le reste de l'ouvrage et qui peuvent s'ajouter au fluage et au retrait des murs.
Une couche de matériau résilient ou de désolidarisation doit être interposée aux raccords de la cloison et du gros-oeuvre comme indiqué au 6.4.3.
Les joints de structure du gros-oeuvre doivent être prolongés par des joints ménagés dans les cloisons (voir 6.4.6).
Dans le cas des structures dimensionnées selon l'exploitation visée mais particulièrement déformables, il y a lieu de limiter les effets de ces déformations par des dispositions technologiques appropriées comme indiqué au 6.4.4.2.
Cette disposition est destinée à éviter que les déformations du gros-oeuvre, entraînent des efforts excessifs sur la cloison (déformations différées résultant soit du matériau constitutif, soit de sollicitations élevées ou déformations d'origine thermique par exemple en façade).
L'expérience acquise conduit à limiter les déformées des parois supports aux valeurs f < L/500, f étant la flèche des planchers et L la portée des planchers. Compte tenu de ces déformations contraignantes, des microfissures structurelles peuvent apparaître notamment sur les joints d'allèges et d'impostes, ce qui ne peut toutefois être considéré comme une pathologie.
Les structures ainsi désignées visent souvent celles qui sont employées dans les locaux scolaires, dans certains immeubles de bureaux, ainsi que celles qui font l'objet de réhabilitation. Les techniques visées sont les dalles béton de grande portée, les structures en bois ou en métal.
La pratique qui consiste à ne pas mettre en butée les cloisons en tête, possible sur prescription des documents particuliers du marché, est une précaution qui ne peut qu'améliorer l'efficacité des dispositions indiquées dans les paragraphes précités.
5.5 Cas des locaux humides
Dans les locaux moyennement humides et les locaux humides à usage privatif, en l'absence dans les DPM de dispositions particulières de protection à prendre pour éviter les passages d'eau, ce sont celles retenues au 6.4.1.2 qui s'appliquent.
5.6 Cas des incorporations et traversées d'ouvrages
La conception et la réalisation des ouvrages, y compris les interventions des autres corps d'état et traversées diverses doivent préserver simultanément les performances acoustique, thermique, feu et mécanique des carreaux de plâtres.
Les travaux de traversées sont réalisés par les autres corps d'état concernés après la pose des cloisons, contre-cloisons et gaines techniques. Il est recommandé de se conformer au 3.2 du NF DTU 25.31 P2. L'annexe informative A du présent document rappelle au maître d'ouvrage les dispositions relatives à l'exécution des travaux annexes sur les ouvrages en carreaux de plâtre.
5.7 Conditions préalables de raccordement à la structure d'accueil
La réalisation des ouvrages verticaux ne peut être effectuée que dans les structures d'accueil qui permettent la tenue en tête et/ou en pied. À défaut, pour le cas des cloisons non fixées en partie haute les dispositions du 6.7 s'appliquent.
5.8 Dimensionnement des cloisons
Les hauteurs des cloisons en carreaux de plâtre varient en fonction de l'épaisseur des cloisons et de la distance horizontale entre les raidisseurs (voir Tableau 1).
Des dépassements de ces hauteurs et des distances entre raidisseurs sont admis dans les limites indiquées dans le tableau 1 (H et D), à la condition que les surfaces maximales entre raidisseurs n'excèdent pas les valeurs figurant dans le tableau 1 (Smax).
Tableau 1 Hauteurs maximales et distances horizontales maximales entre éléments raidisseurs
Ces dépassement sont possibles dans la limite de 30 % pour les hauteurs maximales (H) ou de 15 % pour les distances horizontales maximales entre raidisseurs (D), sous réserve de ne pas dépasser les surfaces maximales entre éléments raidisseurs (Smax).
A titre d'exemple, une cloison d'épaisseur 7 cm pourra atteindre :
une hauteur H de 3,60 m si, compte tenu de la surface maximale entre raidisseurs de 18 m2 pour cette hauteur, la distance entre raidisseurs D n'excède pas :
une hauteur H de 5 m, si, compte tenu de la surface maximale entre raidisseurs de 14 m2 pour cette hauteur, la distance entre raidisseurs D n'excède pas :
Les cloisons en épi, hormis les parois de gaines et placards, doivent comporter un poteau raidisseur à leur extrémité libre.