7 Protection des parties verticales
7.1 Généralités
Les ouvrages traités dans cet article sont considérés comme des habillages et non comme du bardage. Les prescriptions des précédents articles du présent document sont applicables sauf dispositions particulières du présent article. Les dispositions ci-après s'appliquent à des ouvrages situés dans des zones non accessibles au public.
7.2 Définition
Ces parties, généralement verticales, assurent la protection de l'ossature porteuse (maçonnerie, charpente…) comme par exemple : côtés de lucarne, mur acrotère, mur pignon… L'épaisseur nominale de l'acier inoxydable de ces ouvrages doit être la même que celle des éléments de couverture (voir Tableau 6).
Le présent article s'applique aux ouvrages verticaux subissant une dépression due au vent, inférieure ou égale à celle correspondant à un bâtiment fermé de hauteur inférieure ou égale à 20 m en zone 4 site exposé selon les règles NV 65.
Cela correspond à une dépression en vent normal de 128 daN/m² selon les règles NV 65.
Pour ces ouvrages, l'usage de pointes lisses n'est pas visé par le présent article.
Le cas du mur pignon est limité dans le présent document aux structures en maçonnerie.
7.3 Système de jonction entre éléments
7.3.1 Généralités
Les jonctions verticales et horizontales entre les éléments peuvent être réalisées de différentes manières :
suivant les systèmes de couverture à tasseaux et couvre-joints et à joint debout, ces jonctions pouvant être placées verticalement dans tous les cas ou horizontalement dans le cas du joint debout,
par simple agrafure verticalement et horizontalement,
par coulisseaux plats verticaux.
7.3.2 Jonctions réalisées par les systèmes de couverture
Ces jonctions sont réservées aux ouvrages de dimensions importantes (murs pignons) ou pour avoir une unité esthétique (habillage de mur acrotère). Les différents ouvrages sont exécutés comme indiqué ci-après :
-
Pour les supports en bois massif ; voir 5.1.3.2.
NOTE 1Il est possible de réaliser un voligeage éclairci (une volige sur deux au maximum). Dans ce cas, il faut prévoir une volige sous chaque jonction (tasseau et couvre-joint ou joint debout) et/ou aux points de fixation des éléments (pattes à tasseaux, pattes à feuilles, pattes fixes et coulissantes pour le joint debout).
-
Pour les supports localisés autres que le bois massif (voir 5.1.3.4.). Dans ce cas uniquement pour des surfaces limitées (jouée de lucarne, habillage de mur acrotère...).
NOTE 2Les protections de faibles importances établies sur ce type de support ne sont pas ventilées.
Les dimensions des feuilles et longues feuilles sont précisées au Tableau 6, cas d'une pente > 173 %.
Les jonctions longitudinales sont réalisées soit avec le système de couverture à tasseaux et couvre-joints, soit avec le système de couverture à joint debout. Lorsque les éléments sont posés horizontalement, les jonctions longitudinales se font par joint debout.
Pour le système à joint debout, on place le relief recouvrant en bas (Figure 121) ; pour cette application, la fermeture du joint peut être réalisée comme indiqué aux Figures 65 et 121.
Les jonctions transversales sont réalisées par agrafures simples ou doubles. Elles peuvent être alignées ou décalées en taille de pierre, le recouvrement se faisant dans le sens des vents de pluie dominants.
Figure 121 Elément de couverture à joint debout avec fermeture partielle du joint
7.3.3 Jonctions par agrafure simple verticalement et horizontalement
Les éléments sont posés sur des supports comme indiqué en 7.3.2a et 7.3.2b pour les ouvrages de petites dimensions (habillage de mur acrotère, jouées de lucarnes…). Les éléments sont façonnés à partir de feuilles de 3,00 m de longueur et 0,65 m de largeur maximale. Ils comportent sur deux côtés adjacents des pinces de 0,040 m rabattues, par-dessus, à la partie supérieure et sur les deux autres côtés des pinces de 0,035 m rabattues par-dessous, à la partie inférieure. Ils sont fixés soit par des pattes à feuilles clouées sur le support soit par des pattes soudées agrafées dans des pontets cloués (pattes à bretelles) (Figure 122), à raison de 3 par mètre linéaire, avec un minimum de 2 sur la plus petite dimension.
La plus grande dimension des éléments (longueur) peut être placée soit verticalement, soit horizontalement (Figures 123 et 124).
Que les éléments soient posés verticalement ou horizontalement pour éviter des surépaisseurs, on peut décaler les jonctions, respectivement horizontales ou verticales, en taille de pierre. Pour les jonctions verticales, on doit tenir compte des vents de pluie dominants (Figures 123a, 123b, 124a et 124b).
Figure 122 Eléments d'habillage avec jonctions réalisées par agrafures simples
 : Couverture par grands éléments en feuilles et bandes en acier inoxydable/NF DTU 40.44 P1-1 (juillet 2007)/image/fig_AARI_1_123.png)
Figure 123 Eléments posés verticalement
 : Couverture par grands éléments en feuilles et bandes en acier inoxydable/NF DTU 40.44 P1-1 (juillet 2007)/image/fig_AARI_1_124.png)
Figure 124 Eléments posés horizontalement
7.3.4 Jonction par coulisseaux plats verticaux
Les éléments sont façonnés à partir de feuilles jusqu'à 3,00 m de longueur et 0,50 m de largeur au maximum.
Les éléments peuvent être constitués de plusieurs feuilles agrafées entre elles par simple agrafure comme indiqué au 7.3.2. Ces éléments comportent :
verticalement, sur les cotés opposés, des pinces de 0,015 m sous lesquelles des pattes sont soudées,
en tête, une pince de 0,040 m rabattue sur le dessus,
en pied, une pince de 0,035 m rabattue par dessous.
La fixation des éléments est réalisée :
latéralement, par les pattes soudées et clouées sur le support sur un côté, à raison de 3 par mètre, celles du bout suivant étant glissées sous la pince de l'élément précédent,
en tête, par des pattes agrafées dans la pince de tête et clouées sur le support,
en pied, par des pattes d'agrafe agrafées dans la pince de pied (Figure 125b) ou par des pattes soudées sur les reliefs de la couverture (Figure 125a) ou clouées sur le support et rabattue sur l'élément.
Le coulisseau plat est agrafé aux éléments. Pour éviter qu'il glisse, on peut le clouer en tête et/ou placer du côté des pattes latérales soudées et/ou clouées, des points de soudure (Figure 125a).
Les éléments sont posés sur des supports comme indiqué en 7.3.2a et principalement en 7.3.2b, ce type d'élément et de jonction étant utilisable pour des ouvrages de dimensions peu importantes : recouvrement vertical de mur acrotère, jouées de lucarne…
Les protections de faible importance (jouée de lucarne, acrotère, point singulier…) ayant un support défini au 7.3.2.b) ne sont pas ventilées.
Figure 125 Jonction entre éléments par coulisseau plat
7.4 Raccordement avec les autres ouvrages
Les éléments de protection des parties verticales, quel que soit le système de jonction, recouvrent en pied les relevés de la couverture (Figure 125) en tête, ils sont recouverts par un ouvrage de finition (bande de recouvrement de mur, bande de rive…) (Figure 125a).